5 innovations pour résoudre les problèmes d’autonomie des smartphones

par Enjeux Electriques
jeudi 28 août 2014

« T’as de la batterie ? », « Vous avez un chargeur ? », « Il me faut une prise ! », combien de fois avons-nous pu dire et entendre ces phrases, lorsque que la batterie de notre smartphone devient dangereusement basse ? La taille des écrans a augmenté et les possibilités offertes par ces bijoux de technologie ont décuplé, au détriment du temps d’utilisation qui est devenue ridiculement faible.

Aujourd’hui c’est devenu un argument marketing de comparer le temps d’utilisation de son téléphone avant que celui-ci ne soit à plat. Samsung a même récemment tourné en dérision l’autonomie des iPhones, présentant des clients de la marque à la pomme obligés de constamment rester branchés pour pouvoir faire fonctionner leurs appareils.

Au lieu de simplement gonfler les batteries, des chercheurs prennent le problème dans l’autre sens. Ils s’attèlent à mettre au point de nouvelles manières de produire de l’électricité pour alimenter en continu nos appareils. Le but permettre de vrais usages nomades des téléphones, mais aussi de tous les futurs objets connectés. Cerise sur le gâteau, ces innovations sont plutôt écologiques.

Le soleil

Avant tout, des solutions déjà éprouvées, mais laissées de côté pourraient faire leur retour. A l’exemple la calculatrice équipée de son mini-panneau photovoltaïque, l’idée est de munir les écrans tactiles de téléphone d’un film photovoltaïque transparent. La promesse : un appareil en veille exposé à la lumière naturelle ou artificielle ne se déchargera jamais. C’est une société française, SunPartner, qui est sur le point de commercialiser la première ce type de technologies

La chaleur corporelle

Pour l’heure, les résultats sont trop modestes pour alimenter les téléphones avec la chaleur du corps, mais le potentiel est là. Des cellules thermoélectriques générant de l’électricité grâce au différentiel entre la chaleur du corps humain et la température ambiante pourraient être utilisées pour des objets peu gourmands en électricité comme des capteurs médicaux.

La sueur

Autre manière de produire de l’électricité grâce au corps humain, un laboratoire américain a développé un système capable d’utiliser les électrons contenus dans l’acide lactique, un composé chimique produit par le corps durant l’effort et présent dans le sang et la sueur. Cette technologie semble tout indiquée pour alimenter en énergie les premiers vêtements destinés aux sportifs bardés de capteurs (température, rythme cardiaque…). 

Le son

Et si le bruit de la rue, de la voix, etc devenait la nouvelle source d’énergie de nos téléphones ? C’est en tout cas la piste qu’explorent des chercheurs britanniques et Nokia. L’idée est d’exploiter l’effet piézoélectrique : des nanofils déformés par les ondes sonores produisent une tension qui peut ensuite être exploitée.

L’humidité

Encore plus surprenant, des scientifiques du MIT ont mis au point un bloc de recharge qui utilise l’humidité pour générer de l’électricité. En disposant successivement des plaques hydrophobes (qui repoussent l’eau) et hydrophiles (qui attirent l’eau), les gouttelettes d’eau en suspension dans l’air sautent de l’une à l’autre en se chargeant électriquement. L’intérêt de cette technologie serait surtout de permettre la recharge d’appareils électriques à la consommation faible dans les régions tropicales qui n’ont pas accès à l’électricité.

Certes, ces technologies ne sont pas toutes encore prêtes à équiper nos téléphones, mais elles offrent d’intéressantes perspectives dans de nombreux domaines. A l’heure où se développent de plus en plus d’appareils mobiles et de capteurs, tous dépendants de l’électricité, ces innovations peuvent résoudre les problèmes d’autonomie tout en limitant l’empreinte carbone.


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