Création ou évolution ?
par Ichtus02
jeudi 26 mars 2009
2009 est à la fois le 500ème anniversaire de la naissance de Jean Calvin et le bicentenaire de celui de Darwin. Le premier, réformateur méconnu en France, a été, par son oeuvre majeure , l’Instituion chrétienne, un vulgarisateur hors-pair de la pensée biblique. Jean Calvin était, bien sûr, créationniste. Le second, par son ouvrage "De l’Origine des espèces", a provoqué un véritable tsunami idéoligique qui a affranchi le monde occidental de l’autorité tutélaire du christianisme. Aujourd’hui cependant, le débat demeure. Sommes-nous le fruit du pur hasard et de la nécessité ou le produit d’un Créateur intelligent ?
Les articles donnant la parole aux évolutionnistes dans leur critique des créationnistes étant pléthore, j’aimerais me faire ici l’avocat des scientifiques créationnistes et vous donner quelques raisons qui sont à la base de leurs convictions.
Mais d’abord quelques données historiques récentes. Le phénomène créationniste est venu au monde aux Etat-Unis au travers de la publication d’un ouvrage intitulé "le déluge de la genèse". Les auteurs étaient John Whitcomb, un pasteur protestant et Henry Morris, un ingénieur. L’éditeur était une maison d’édition calviniste des plus respectables. La thèse défendue dans le livre est que le déluge universel décrit dans la Bible serait la source des bancs sédimentaires que l’on trouve à la surface de la terre et des fossiles qu’ils contiennent. Le récit du déluge ne se trouve pas que dans la Bible. Au moins, une quarantaine de récits légendaires, dans le monde entier perpétuent le souvenir de ce cataclysme universel.
Suite au succès de son ouvrage, Henry Morris créa la "Société Créationniste Scientifique". Constituée uniquement de savants chevronnés dont un grand nombre (des centaines) sont détenteurs de doctorats dans leurs disciplines particulières, elle est à la base du renouveau créationniste actuel.
Quelques points simples de leurs convictions scientifiques. Les créationnistes sont convaincus du caractère caduque du modèle évolutionniste pour plusieurs raisons :
1. Sur la base des travaux du mathématicien français Emile Borel, qui a cherché à calculer le temps nécessaire à la formation de la plus simple cellule vivante au moyen des seules lois du hasard, il a été constaté que le nombre d’années nécessaires tendait à l’infini (bien plus que les milliards d’années évoquées habituellement)
2. La sélection naturelle existe. Mais elle ne concerne que la micro-évolution à l’intérieur d’une espèce. Cette micro-évolution est inapte à expliquer le phénomène supposé de l’évolution des formes biologiques. Il y a un monde entre la micro-évolution et la moacro-évolution que nécessite la théorie de l’évolution.
3. Toutes les expériences faites pour tenter de susciter une mutation d’une espèce a abouti à la création de monstres (expérience sur la mouche à vinaigre). Si les mutations naturelles sont le moteur de l’évolution, on aurait alors, à 90 % au moins, une évolution non progressive, mais régressive. Jamais la moindre mutation pouvant produire une nouvelle espèce n’a été observée, ni en laboratoire, ni empiriquement.
4. Pour qu’une mutation évolutive hypothétique puisse être efficace, il faudrait qu’elle soit identique chez le mâle et la femelle et ceci au même moment. Sans quoi la reproduction deviendrait impossible et les traits présumés nouveaux ne sauraient être transmis à la génération suivante. Le calcul des probabilités rend l’hypothèse irréalisable.
5. La colonne géologique prise comme mesure du temps n’est en fait qu’une construction arbitraire hypothétique de diverses couches sédimentaires superposées. Il faut savoir que la datation au carbone 14 faite en laboratoire est beaucoup moins fiable dans la pratique (dans le monde de la nature) qu’en laboratoire.
6. Selon la géologie moderne, ce sont les couches sédimentaires qui établissent l’âge des fossiles qu’elles contiennent. On affirme en même temps que ce sont les fossiles qui fixent l’âge des couches sédimentaires. Un tel raisonnement circulaire n’a aucune espèce de valeur.
7. Plus on découvre de fossiles, plus les failles entre les branches de l’arbre généalogique évolutionniste des espèces deviennent grandes, et le nombre de chaînons manquants importants.
8. La biologie moléculaire et la génétique ont montré l’incroyanble complexité et la très forte cohérence des organismes vivants. Une évolution des espèces impliquerait non pas le changement d’un élément de l’organisme (exemple : les nageoires), mais c’est l’ensemble de l’organisme tout entier qui doit être trnasformé. L’être vivant ne pourrait survivre à une modification isolée d’une de ses parties essentielles.
9. Entre les différents ordres - matière, vie végétale, animale et humaine - il existe des abîmes de complexification biologique et spirituelle infranchissables sans l’apport d’informations nouvelles prodigieuses. Les lois de la physique et de la chimie sont insuffisantes en elles-mêmes pour produire ces formes vivantes nouvelles. De plus, il est évident, en toute logique, que du moindre ne saurait sortir le plus, de la matière, la vie ; de la vie biologique, la vie spirituelle. Il faut quelque chose de plus.
10. Le travail du scientifique commence avec la constitution définitive des lois régissant la matière. Il n’a pas accès à ce qui s’est passé avant. Connaître le fonctionnement d’un moteur ne nous dit rien sur la matière dont ce moteur est venu à être.
11. Le seul témoin de l’origine du Cosmos est celui qui l’a fait. Aussi, seule une révélation spéciale peut nous donner d’y avoir accès. La Bible, qui n’est pas un livre scientifique, est cette révélation spéciale, juste dans les processus qu’elle décrit quant à la création du monde. Une expérience scientifique ne peut être validée que si elle peut être reproduite. Aucun scientifique ne peut reproduire l’histoire de nos origines.
Il ressort de cet exposé que évolutionnisme comme créationnisme sont le produit de deux fois différentes, deux visions religieuses différentes du monde. L’évolutionnisme est la bannière du matérialisme athée, le créationnisme, celle du spiritualisme chrétien, mais aussi juif et musulman. Une chose est certaine : les éléments idéologiques sont aussi présents en l’une qu’en l’autre. Preuve en est par le fait qu’à la fois le nazisme et le communisme se sont dits héritiers du fondateur du transformisme.
Une chose est sûre : Au regard des probabilités scientifiques, il faut plus de foi pour être évolutionniste athée que chrétien créationniste !