De l’énergie dans l’eau

par Gaumond
lundi 13 septembre 2010

La période de l’histoire dans laquelle nous sommes est grandement perturbée. On parle souvent de toutes les catastrophes possibles et imaginables, la plus importante étant probablement les changements climatiques. Une grande majorité de la population semble penser qu’il s’agit d’un phénomène réel et que les entreprises devraient prendre des mesures afin de réduire leur impact environnemental. La réponse que l’on peut recevoir en exigeant un changement auprès des entreprises peut varier : « Nous ne produisons pas beaucoup. » ; « Nous cherchons des solutions, attendez un peu. » ; « Nous allons effectuer un virage vert d’ici quelques années. » ; « Ça coûterait trop cher. » ; etc. Tant de mots pour nous dire une seule chose : pas maintenant, peut-être plus tard. Pourquoi ? Pourquoi refuser de se séparer de ce pétrole qui semble pourrir notre atmosphère (et notre faune marine quand un accident survient dans un certain golfe d’un certain pays) ? Parce qu’il n’y a aucune source d’énergie alternative valable ? Faux. Il en existe plusieurs, dont certaines qui ont un impact environnemental… Nul, ou presque. Elles ne produisent pas autant d’énergie que le pétrole ? Peut-être bien, mais au moins, elles ne détruisent pas notre planète et ne risque pas de tuer beaucoup d’être vivants.
 
Vous savez, les Océans occupent 71% de la surface du globe, et occupent un volume total de 1,3 milliards de kilomètres cubes d’eau ? Est-il possible de faire de l’énergie avec toute cette eau ? Oui, et je ne parle même pas ici de construire des centrales hydroélectriques sur des rivières. Connaissez-vous l’énergie des vagues, ou énergie houlomotrice ? Il s’agit d’une énergie produite par (vous vous en doutez) les vagues. Le principe de son fonctionnement est extrêmement simple et le Portugal utilise déjà cette technologie. Ils ont créé ce qu’ils ont nommés des « Pélamis ». Leur nom provient du nom d’un gigantesque serpent marin de la mythologie grecque et le porte plutôt bien, car il s’agit d’une longue installation cylindrique flottante formée de 4 modules articulés les uns aux autres. Mesurant 150 mètres de long et 3,5 mètres de diamètre, il fonctionne grâce à la force des vagues, qui fait osciller ses différentes parties, mettant des vérins sous une pression qui entraîne un moteur hydraulique, ce qui fait fonctionner une turbine de production d’électricité. Nos amis les Portugais ont mis 3 Pélamis dans l’eau. Ces quelques serpents de métal fournissent suffisamment d’énergie pour alimenter 2000 foyers en électricité, réduisant de beaucoup leur production générale de dioxyde de carbone. Le plus amusant avec cette technologie est que puisqu’elle n’a aucune fondation, elle ne coûte que peu d’argent à installer (vous n’avez besoin que d’un bateau-remorque et le tour est joué) et qu’il est très simple de la retirer de l’eau s’il y a, par exemple, un bris ou un problème mécanique. Technologie simple et apparemment efficace. Ils prédisent que des troupeaux de 30 à 40 Pélamis pourraient tous alimenter en électricité 20 000 foyers.
 
Les énergies alternatives ne sont pas inexistantes ; il faut simplement les développer. Pourquoi refuser de se débarrasser définitivement de ce pétrole ? Utiliser la force de la substance qui est la plus abondante sur cette planète ne semble pas insensé. Ce n’est pas toute l’énergie que l’on peut obtenir de l’eau qui possède une production de CO2 pratiquement nulle : il y a également l’énergie osmotique, qui consiste simplement à mélanger de l’eau douce et de l’eau salée en faisant passer l’eau douce à travers une membrane semi-perméable. Pourquoi n’entendons-nous que très peu parler de cette énergie ? Pourquoi est-ce que beaucoup sacrent et expriment leur fureur en voyant le prix de l’essence monter, mais qu’ils ne font rien pour se débarrasser de cette essence ? Si je devais avancer une réponse, je dirais probablement que c’est parce que nous sommes devenus cyniques, persuadés que nos actions seront toujours inutiles. Ironiquement, c’est cette attitude qui empêche le changement. Je crois personnellement en notre capacité à changer le monde, à tenter d’en faire un endroit où nos enfants pourront vivre sans qu’ils ne se demandent pourquoi nous n’avons rien fait pour protéger notre Terre, qui sera ensuite la leur.

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