Energie et numérique, clef de la « French Tech » à Grenoble
par Enjeux Electriques
vendredi 28 novembre 2014
« C'est une excellente nouvelle pour la région grenobloise » ! Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et accessoirement ancienne maire adjointe de Grenoble, ne cache pas sa satisfaction à la suite de l’attribution en novembre du label « French Tech » à sa ville de cœur. Ce label (et les moyens financiers associés) est le résultat d’un travail de longue haleine pour maintenir la région grenobloise à la pointe des nouvelles technologies.
Depuis que Louis Néel, l’un des pères du nucléaire français, a posé ses bagages à Grenoble il y a plus d’un demi-siècle, la capitale des Alpes n’a cessé d’être à l’avant-garde de l’innovation. Au fil des années, la ville a ainsi concentré un grand nombre de laboratoires et d’équipements scientifiques de renom, à l’image du CEA et du synchrotron.
Grenoble ne s’est cependant pas contentée du domaine de l’énergie. Capitalisant sur l’expertise locale dans le domaine de la physique théorique, la ville est aussi devenue un des hauts lieux français des nanotechnologies et du numérique. Autour des instituts de recherche et des universités publics, un écosystème d’entreprises de toute taille s’est développé. De grands noms sont présents, à l’image de STMicroelectronics, de HP (dont l’actuel maire, Eric Piolle est un ancien cadre) ou d’Atos. Les start-up créées par les anciens étudiants des écoles locales ne sont pas non plus en reste.
Energie et numérique, piliers de la « French Tech »
Le label « French Tech » vient récompenser des choix stratégiques particulièrement pertinents. La double compétence locale énergie-numérique est en effet au centre de la transition énergétique. Grenoble s’est ainsi transformée en lieu d’expérimentation sociale et technologique pour tester les futures solutions de pilotage de l’énergie, avec notamment les projets « Greenlys » et d’« EcoCité » grenobloise.
Ces recherches, qui mêlent justement énergie et numérique, ont fait de Grenoble un lieu d’implantation privilégié pour les entreprises françaises et étrangères spécialistes des villes et réseaux intelligents. Par exemple, l’installation dès cet hiver d’une usine pour la fabrication de compteurs communicants Linky, déjà testés dans la ville. De sorte, la capitale des Alpes renforce son tissu industriel local pour offrir des emplois à différents niveaux de qualification.
Grenoble a la particularité d’être la ville française avec la plus forte densité de chercheurs, mais cela n’explique pas tout. Pour obtenir le label « French Tech », la ville a mis en place un projet cohérent autour des technologies de l’énergie et du numérique. Ainsi, les acteurs locaux sont présents à toutes les étapes, de l’idée initiale jusqu’à la réalisation concrète, preuve que la France peut encore innover et produire chez elle.