L’urgence climatique, un leurre ?
par Bernard Dugué
jeudi 13 décembre 2018
François Gervais a exercé la fonction d’expert en « littérature scientifique climatique » auprès du GIEC dans le cadre de la publication du rapport A5. Autant dire qu’il est compétent pour parler de ce sujet, ce dont il ne se prive pas en évoquant principalement l’absence de consensus sur l’impact de l’homme dans le réchauffement climatique. Dans le chapitre 3, il affirme que des centaines de publications dans des revues à comité de lecture infirment les conclusions du GIEC en fournissant des conclusions différentes et beaucoup moins alarmistes sur le climat. Alors qui croire ?
Le premier chapitre du livre vise à rétablir une vérité. Non, le carbone n’est pas l’ennemi public N°1 comme l’indiquait le titre d’un film diffusé sur France 5. Gervais insiste sur tous ces documentaires et reportages diffusés dans les médias pour faire le procès du gaz carbonique et par voie de conséquence, culpabiliser l’opinion. Que de bêtises n’a-t-on pas énoncées, entre le dérèglement climatique d’un climat dont le caractère est de ne pas être réglé et la pollution par le CO2. Non, le CO2 n’est pas un polluant. C’est même un ingrédient indispensable à la vie et sans un taux de suffisant de CO2, la vie n’aurait pas pu émerger. Gervais exagère sans doute sur les bêtises racontées, par exemple que le gaz carbonique favoriserait les tsunamis, l’asthme, la disparition du chocolat d’ici trente ans. A côté de ces annonces grotesques, les instances du pouvoir ont réussi à persuader les citoyens de l’urgence de « décarbonner » la planète ou du moins, de limiter les rejets de CO2 liés à l’utilisation d’énergies combustibles. Beaucoup d’affolements reposant sur des calculs controversés. Et, cela représente quoi cette augmentation de la proportion de gaz carbonique mesurée à Mauna Loa situé à Hawaï ? En un siècle, cette proportion est passée de 300 à 400 ppm. Autrement dit, sur 10 000 molécules d’air, on passe de 3 à 4 molécule de CO2 auxquelles peuvent s’additionner quelque 500 molécules d’eau en cas d’humidité excessive. Le reste se répartit entre le diazote, le dioxygène et un brin d’argon.
Les études montrent que l’augmentation du gaz carbonique de 300 ppm dans une serre produit un accroissement d’un tiers des récoltes alimentaires. Pendant les dernières décennies les rendements n’ont cessé d’augmenter, ce qui pourrait s’expliquer aussi par l’usage d’engrais. En revanche, la forêt ne bénéficie pas d’un traitement spécial. Les relevés satellites montrent un verdissement de la planète. La forêt s’est accrue d’une superficie égale à plusieurs fois la France. Comme quoi le carbone n’a pas que des inconvénients.
Le livre nous informe sur le coût exorbitant de la finance verte, un coût supporté pour une bonne partie par les Etats et donc les contribuables. De l’argent vert qui part en fumée sans rejeter de gaz à effet de serre. La transition énergétique se fait en France avec des éoliennes importées d’Allemagne et des panneaux photovoltaïques venus de Chine, comme du reste les terres rares nécessaires aux batteries utilisées dans les voitures électriques. La politique de transition énergétique est une absurdité. Même si les arguments de Gervais sont perfectibles, la conclusion est convaincante.
La principale interrogation concerne les calculs sur la part anthropique sur le climat qui se réchauffe mais pas si vite comme l’indiquent les climatologues car la situation est contrastée. Le lecteur aura dans ce livre une flopée de contre-arguments capables d’infirmer la plupart des arguments fournis par les alarmistes du climat. La thèse du consensus est balayée. Un débat s’avère nécessaire et les sommes dépensées pour satisfaire les accords de Paris sont sans commune mesure avec les effets infimes que l’on peut espérer. Les rapports du GIEC ne sont pas fiables. C’est ce constat que l’on tire de ce livre salutaire car il dévoile bien des choses sur ces manœuvres climatiques. A chacun de se faire sa propre opinion mais sans lire les arguments de la partie adverse, aucune opinion ne peut se dire légitime. La science est une confrontation de thèses et non pas une adhésion aveugle à des conclusions émanant d’une officine dont les intérêts ne sont pas forcément ceux des peuples et des sociétés. Preuves à l’appui, les pays ayant investi dans les énergies alternatives ont le coût de l’électricité le plus élevé. L’un des activistes du mouvement environnemental allemand reconnaît les impasses de la transition énergétique. Les peurs climatiques ont une répercussion sur les tarifs de l’énergie. Il est temps de débattre sur ces questions. Peut-être que la transition énergétique apparaîtra comme une mauvaise stratégie. Il n’y a pas de bonne stratégie actuellement. C’est le mérite du livre de François Gervais que de nous faire réfléchir. Mais rien ne vous interdit de rester enfumé. L’homme reste libre de ses choix et de ses pensées.