La panne du soleil pourrait être durable

par John Lloyds
samedi 5 septembre 2009

Panne générale du cycle 24. En avril, je faisais déjà part des inquiétudes de certains scientifiques sur le retard du cycle qui avait commencé le 4 janvier 2008. Rien n’a changé, au contraire : à part quelques apparitions sporadiques, certaines semaines, voire certains mois, n’ont pas connu la moindre tache solaire.

Cette persistance de l’inactivité solaire a conduit la NASA à publier un article au titre très évoquateur : "Les taches solaires disparaissent-elles ?" Mais alors que l’on s’attend à y lire que les taches sont toujours attendues, on y découvre une nouveauté au parfum apocalyptique : Une étude statistiques menée sur les 17 dernières années indique que les champs magnétiques des taches solaires ont une intensité décroissante, perdant 50 gauss par an.

Or les taches solaires ne pourraient se former que si l’intensité magnétique reste supérieure à 1500 gauss. Le calcul d’extrapolation de la décroissance d’intensité reste un jeu d’enfant pour les scientifiques : "les taches solaires pourraient complètement disparaître en 2015". Restons candide : la rareté des taches solaires actuelles est-elle déjà corrélée à la baisse de l’intensité magnétique, ou, en d’autres termes, a-t-on déjà passé le point de rupture ? Certes la conclusion de l’article nous promet de l’inédit : "nous sommes sur le point d’apprendre quelque chose de nouveau", mais un inédit qui pourrait être catastrophique.

On sait en effet, bien que le mécanisme reste inexpliqué à ce jour, qu’il existe une corrélation entre l’activité solaire et le climat, comme l’a découvert Maunder en associant le petit âge glaciaire à l’absence de taches solaires, entre 1645 et 1715, qui avait été observé à cette époque. Il n’en fallait pas plus à certains scientifiques pour annoncer un âge glaciaire imminent, qui "pourrait nous sauver de la débile taxe carbone".

Subsiste le doute mis en avant par l’expert de la NASA, David Hathaway : "la chute du champ magnétique pourrait être inhérente au cycle solaire, et non un signe que les taches solaires puissent disparaître en permanence". Mais même cet illustre homme de science ne dispose plus que de la spéculation. Avec l’hypothèse alternative : "Le minimum solaire actuel est devenu si long et si profond que certains scientifiques ont spéculé que le soleil pourrait entrer dans une longue période sans la moindre activité de taches solaires".


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