La technique est un instrument de la domination

par mozee
vendredi 12 octobre 2012

Cet article est le premier d'une série non fermée, qui traite de la philosophie autour du logiciel libre et ses conséquences potentielles sur notre société.

Le feu comme technique

L'histoire du logiciel, corollaire et prolongement de la complexité technique développée au cours des deux derniers siècles, devrait être le marqueur d'un saut civilisationnel. En effet, s'il est communément admis que le savoir est le pouvoir, la façon dont s'articulent ces deux piliers de l'humanité a évolué au fil du temps.

Les premiers hommes devaient s'associer pour survivre, et aujourd'hui encore, nous ne pouvons rien seuls. Le premier homme qui a su dompter le feu, en entretenant un foyer par exemple, a dû faire connaître immédiatement à son propre entourage les techniques propres à cette connaissance. Entretenir un feu ne peut être fait « en secret », ne serait-ce que qu'à cause de l'attention constante nécessaire à la perpétuation de celui-ci. Mais le premier homme qui a su faire naître le feu ? Celui-ci a dû, lui, conserver l'opacité autour de sa pratique ou, tout au moins, l'envelopper d'une aura mystique, afin de s'assurer le pouvoir.

Cette étape, si elle n'a certainement pas été la première, a pu être la manifestation la plus élémentaire de la domination par la connaissance technique. Et de ce moment jusqu'à nos jours, où des drones pilotés par des opérateurs à des milliers de kilomètres de distance peuvent ôter la vie, c'est la même chose, la mystique en moins. La supériorité technique assure la domination. Le savoir assure le pouvoir.

Nous laisserons de côté les considérations métaphysiques, car si la foi peut aussi servir le pouvoir, le propos de l'ouvrage est concentré dans les lignes qui précèdent. Nous étudierons la supériorité technique en tant qu'instrument de la domination, et les modifications de cette conception qui découlent et qui peuvent découler de la philosophie des logiciels libres. Il est de nombreux mystères inexplicables, laissons au lecteur la liberté de faire sa propre opinion sur le sujet.


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