Les petits ruisseaux de la Longue Traîne ne font que quelques grandes rivières...

par Didier Durand
vendredi 2 février 2007

Lors de la publication de son article séminal sur la Longue Traîne ("Long Tail"), Chris Anderson avait annoncé - en se fondant sur des travaux du MIT - qu’elle représentait 57% du chiffre d’affaires de la société Amazon.

Dans le livre éponyme que j’ai longuement détaillé, il se faisait plus prudent sans plus vraiment citer de chiffres, car le chiffre initial d’Amazon avait été largement contesté comme trop élevé.

Aujourd’hui, vu le nombre d’incompréhensions autour de sa thèse, C. Andersson publie son guide La Longue Traîne pour les critiques débutants destinés à clarifier quelques points qu’il voit trop souvent dans les billets des blogs qui s’enflamment contre sa théorie.

Je retiens personnellement :

A propos du deuxième point, ma compréhension actuelle du modèle économique de fonctionnement de la Longue Traîne est que les sociétés viables sont celles finalement prélèvent une commission "standard" (10% ->20%) sur des des revenus (très) faibles qu’elle apportent à une immense masse de producteurs UGC (vous et moi).

C’est pour moi le seul modèle qui fonctionne actuellement : le seul problème est que, dans un tel "ordre du monde", il n’y pas de place pour beaucoup d’acteurs (The winner takes all) ! Le flop récent de Quaero me fait dire que l’Europe a totalement loupé le coche face aux USA et que même "en ramant" la remontée est quasi impossible...

Pour en revenir aux conséquences du modèle : cet apport financier des agrégateurs aux producteurs UGC est trop faible pour que les producteurs en fassent une activité professionnelle : ils gardent donc cette production comme hobby et l’agrégateur, lui, continue à prospérer de l’addition d’une infinité de micro-commissions !


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