Les « porte-clés » USB intelligents d’U3
par Francis Pisani
vendredi 4 novembre 2005
Venons-en aux faits.
Voir arriver sur le marché un gadget, objet, service ou produit dont on a rêvé avant qu’il n’apparaisse donne lieu à des joies uniques d’inventeur par procuration : une sorte d’Euréka light. Surtout, par les temps qui courent, si l’invention en question est bon marché. Ceux d’entre vous qui ont rêvé de pouvoir mettre non seulement des documents, mais aussi des programmes, sur leurs Drives USB peuvent se réjouir. Les USB intelligents sont arrivés.
Je sais, les bricoleurs y arrivent depuis longtemps, mais il s’agit là de gadgets utilisables par tous.
« Avec ça, dit Kate Purmal en balançant l’un d’eux entre le pouce et l’index, vous pouvez vous balader partout, avec tout ce que qui fait que votre ordinateur est personnel ». Kate est la PDG d’U3, la société qui vient de lancer la formule.
Les drives USB qui reposent sur une mémoire flash, c’est-à-dire sans pièce qui bouge, sont devenus si populaires qu’il devrait s’en vendre 83 millions en 2005, et 115 millions l’an prochain. Ils sont légers, fiables et commodes pour transporter un document d’un endroit à un autre. Mais qui n’a pas ressenti une énorme frustration en se connectant à un ordinateur qui n’a pas le programme voulu, notamment dans les cybercafés ?
C’est pour résoudre ce problème qu’U3, une compagnie installée à Redwood City, au sud de San Francisco, a lancé fin septembre des unités capables de contenir les programmes, et pas seulement les documents.
Une telle unité se connecte au port USB de n’importe quel PC fonctionnant sur Windows 2000 ou Windows XP (une version Mac et une version Linux seront bientôt disponibles). L’ordinateur le reconnaît, et une icône jaune « U3 » apparaît aussitôt dans la taskbar. Un simple click suffit pour voir le contenu de l’unité.
On peut ainsi voyager avec ses documents, ses applications et même l’environnement, y compris le wallpaper, de son choix. Et quand on le retire, aucune information ne demeure sur l’ordinateur hôte.
La gamme des gens susceptibles d’être intéressés semble, à en croire Kate Purmal, presque interminable : elle couvre du fan de jeux qui peut aller chez un copain avec le niveau atteint et les scores réalisés chez lui, aux amateurs qui brûlent de montrer leurs photos à tout le monde ; des parents soucieux d’économie, ravis d’acheter un drive plutôt qu’un ordinateur par enfant, tout en étant sûrs qu’ils auront leur espace virtuel personnalisé (la même logique s’applique aux entreprises), aux voyageurs ravis d’aller plus vite au moment du contrôle de sécurité dans les aéroports.
J’ai pas fini ?
[Photo d’un des modèles disponibles]