Les vagues scélérates, ou une faillite de la science

par Conseillervérif
samedi 17 août 2013

Les vagues scélérates sont aujourd’hui connues de tous les spécialistes du monde marin. Mieux, le ministère de la défense conçoit maintenant en collaboration avec des PME des systèmes capables de les prévenir dans la navigation maritime. Quel changement ! En effet il a fallu attendre 1995 ( !) pour que ces vagues, qui étaient connues par les navigateurs depuis des siècles, soient reconnues comme existant par la science ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, pendant des années et des années, les physiciens et les océanographes ont renié leur vocation scientifique en refusant jusqu’à l’étude sérieuse de ce phénomène, car ils ne voulaient pas remettre en cause les théories existantes sur la mécanique des fluides. Retour sur un fiasco scientifique incroyable.

Vague scélérate dans le Golfe de Gascogne, en 1940

Les vagues scélérates

D’abord, une petite explication.

Qu’est-ce qu’une vague scélérate ? « Les vagues scélérates sont des  « vagues d'une amplitude et d'une sévérité inattendues par rapport aux conditions de mer lorsqu'elles surviennent », définition reprise du site de l’IFREMER. Pour être plus détaillé, ce sont des vagues extrêmes unidirectionnelles assez rares crées par une combinaison particulière de vent et d’accumulation d’ondes d’houle, mais ses mécanismes d’apparition sont encore aujourd’hui très complexes à décrire. Elles sont extrêmement dangereuses pour la navigation et ce n’est pas étonnant. Ces vagues monstrueuses peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de haut, dépasser de 2 ou 3 fois la taille des vagues environnantes et heurtent les navires comme des murs d’eau à des pressions gigantesques : une vague scélérate de « seulement » 12 mètres de haut exerce une pression de 6 tonnes/m2. En comparaison, un pétrolier supertanker peut supporter une pression maximale de 15 tonnes/m2.

La négation scientifique

Pour autant, ces vagues sont connues depuis longtemps. Un des Français qui les a décrites en premier était l’explorateur Dumont d’Urville au XIXème siècle, lorsqu’il y a été confronté dans l’hémisphère sud. De retour en France, personne ne le croira. La science moderne, elle, va entamer ce qui se révélera un fiasco incroyable, et qui va durer jusqu’en 1995. Elle niera leur existence.

En effet, selon les théories de la mécanique des fluides d’Euler et de Navier-Stokes, il est rigoureusement impossible qu’une vague atteigne 30 mètres de haut. Statistiquement, cela arriverait tous les 10 000 ans seulement. Les modèles mathématiques concernés étaient eux-mêmes seulement des modèles théoriques appliqués aux vagues de l’océan. Les océanographes et les physiciens vont sacrifier l’idée de vérité scientifique. Au lieu de s’intéresser à ce phénomène de vague scélérate, ils prennent le parti bec et ongle de dire que c’est impossible. Cela contredirait trop les théories existantes qu’ils veulent infaillibles. A partir de là, leur croyance irrationnelle est figée : Ces vagues n’ont jamais existé. POINT. Ceux qui disent le contraire violent la science. Quant aux multiples témoignages de marins concernant les vagues scélérates, ils vont trouver une explication : C’était du « folklore marin », des « mythes » !

Et à partir de là commence une longue l’omerta scientifique.

Négation des témoignages

Mais voilà, les scientifiques vont être confrontés à un problème de taille : Face à l’augmentation du trafic maritime, les témoignages de vagues scélérates vont se multiplier, et pas des moindres. Ils sont innombrables mais nous allons en citer trois majeurs, qui ont eu un énorme impact, peut-être à cause de leur importance :

· En 1942, le Queen Mary est touché par une violente vague scélérate de 28 mètres de haut. Il s’en sort.

· En 1978, un cargo allemand, le « München », porte-barges allemand de 39 000 Tonnes, qui était réputé insubmersible, va couler de façon brutale dans l’Atlantique nord, éventré par une vague scélérate. On ne retrouvera que le canot de sauvetage (qui se trouvait à 21 mètres au-dessus de la ligne de flottaison !), et une pièce métallique tellement déformée qu’on verra que seule une pression énorme a pû en être responsable.

· Le phrare de Fastnet, touché par une vague record de 48 mètres ( !) de haut en 1985.

On estime qu’entre 1973 et 1994, 22 cargos ont été coulés à cause des vagues scélérates.

Mais les scientifiques avides de vérité vont tenir bon. Les témoignages seront ignorés, aucune expérimentation scientifique ne va être lancée (ne serait-ce que pour démontrer que ce sont des idioties comme ils le prétendent), aucune opération visant à détecter des vagues scélérates non plus. Les plus téméraires d’entre eux diront qu’il n’y a que peu de moyens pour faire des « mesures objectives » !

La Vague Draupner.

Et enfin, en 1995, va venir l’évènement qui va tout faire bousculer. La plate-forme pétrôlière Draupner, en Mer du Nord, est touchée le 1er janvier 1995 par une vague de 25,6 mètres de haut (qui sera baptisée la vague Draupner). Les systèmes techniques installés sur la plate-forme ont mesuré avec précision cette vague et les données collectées sont transmises au monde scientifique. Cette fois, on ne peut plus nier l’évidence. Les physiciens, océanographes et le monde scientifique en général admettent l’existence des vagues scélérates et annoncent qu’ils feront tout pour en rechercher les causes et caractéristiques et cela notamment afin d’améliorer la sécurité de la navigation maritime (après 22 naufrages de cargo jusqu’en 1994 il était peut-être temps).

Mais voilà, la crédibilité scientifique en a pris un sacré coup quoique l’affaire n’ait pas été si ébruitée, il ne s’agissait que de problèmes scientifiques. Quoiqu’il en soit, certains trouvent alors la parade. Ils disent « nous n’avions jamais nié l’existence de ces vagues, c’est juste que nous n’avions pas assez de moyens de vérifier leurs mesures ! » (Sic)


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