Ne Voiture rien venir ?

par olivier cabanel
vendredi 24 janvier 2014

En un siècle, la voiture est devenue pour certains l’objet d’une véritable vénération…certains vont même jusqu’à là considérer comme une personne…

De la Pupuce à la Titine, en passant par le Bébé, la Choupette, la Mimi, l’accro à la voiture en vient même parfois à lui attribuer un surnom affectueux.

Un média helvète, ayant constaté qu’un Suisse sur 5 donnait un surnom à son véhicule, a même proposé une assez longue liste de suggestions (lien) mais c’est dans la customisation que l’amoureux des voitures laisse parler sa passion, comme celui-ci pour qui la voiture, c’est évidemment le pied.

L’excès n’effraye pas les passionnés tel le californien Jay Ohrberg qui a réalisé la voiture la plus longue du monde : 26 roues, plus de 30 mètres de long, (avec piscine, tremplin, plateforme pour hélicoptère) sans se poser la question délicate de la négociation des virages un peu serrés. lien

D’autres visent la grande vitesse défiant la probable contravention : la Hennessey Venom GT atteint les 300 km/h en moins de 14 secondes, et pourtant elle fait pâle figure devant la Bugatti Veyron Supersport qui a réussi 431,28 km/h (lien) record menacé par la Koenigsegg « one :1 » qui pourrait atteindre prochainement les 450 km/h… à l’heure est plutôt à la limitation de vitesse, les conducteurs s’interrogeront peut-être sur la pertinence de tels records…lien

La Nouvelle-Zélande a proposé récemment en un peu plus d’une minute, une campagne de prévention routière plutôt efficace. lien

Mais au lieu de continuer à vouloir les rendre toujours plus rapides, à quand des véhicules non polluants qui ne tournent que grâce aux énergies renouvelables ?

C’est possible pourtant depuis pas mal d’années : Jean Pain, dans le Vercors faisait tourner dans les années 70 sa fourgonnette 2 CV grâce au méthane qu’il fabriquait avec des broussailles broyées ayant constaté que 10 kg de broussailles broyées fournissaient l’équivalent d’un litre de pétrole, suivant les observations qu’avait fait avant lui le biologiste Robert de Pontavice, déclarant que les broussailles de nos forêts représentaient un potentiel de 20 millions d’équivalent pétrole. lien

Ajoutons-y le méthane produit par les étables, les porcheries, (lien) les égouts, les stations d’épuration, les fromageries, grâce au petit lait, (lien) et l’on découvre que tout le parc automobile français pourrait tourner au méthane produit, soit l’équivalent de 65 millions de tonnes de pétrole économisés, pour le plus grand profit de la balance commerciale du pays, et en améliorant la qualité de l’air, puisque ce méthane brulé ne produit quasi pas de pollution. lien

L’ancêtre de ce procédé eut son heure de gloire dès 1920 avec les voitures à gazogène, dont le procédé consistait à produire un « gaz pauvre » à partir du charbon de bois et qui a aujourd’hui quasiment disparu malgré les efforts du ministère des travaux publics de 1937. lien

Guy Nègre fait régulièrement parler de lui avec sa voiture à air comprimé qui, avec son moteur de 35 CV, peut rouler à 100 km/h pour une autonomie de 200 km, qui semble être aussi l’une des solutions idéales pour circuler dans les villes. lien

Si la voiture à hydrogène semble être sur le point d’être commercialisée aux USA en 2015 grâce à une pile à combustible offrant une autonomie de 500 kilomètres et permettant un plein fait en 3 ou 4 minutes, ne rejetant aucun CO², (lien) on est toujours sans nouvelles de l‘invention de Stanley Meyer qui avait mis au point en 1993 le moteur à eau et qui a été vraisemblablement empoisonné. lien

Cet ingénieur avait été élu « inventeur de l’année » dans le Whos’Who en 1993 et le plan de son invention est sur ce lien

Rien à voir avec le moteur Pantone, appelé improprement « moteur à eau » dont le procédé malin consiste à « vaporiser » de l’eau dans le fuel en modifiant l’alimentation en air, permettant ainsi d’économiser 1/3 de carburant. lien.

Pour en finir avec le chapitre des nouveautés, on ne peut passer sous silence les voitures solaires, qui depuis 1987 s’affrontent dans une course « le World Solar Challenge  » consistant à parcourir 3000 km en Australie, sans oublier que c’est à la Suisse avec son « Tour de Sol » que nous devons la première de ces courses solaires en 1985. lien

Sur ce lien, la photo de l’un de ces véhicules.

Ce sont généralement des voitures légères de moins de 200 kg, atteignant parfois les 140 km/h, utilisant des batteries Lithium-Ion, et bien sur des cellules photovoltaïques pouvant produire jusqu’à 1200 Watts. lien

D’autres innovations voient le jour, telle la « voiture volante », (photo) qui sous la marque « Airdrive  », fait son petit bonhomme de chemin et qui a reçu en avril 2011 le droit d’être commercialisée. lien

Sur le chapitre des voitures volantes, quel sérieux peut-on attribuer à ce véhicule qui serait du à Volkswagen-Chine et qui serait mu par l’énergie magnétique ainsi que le prouve cette vidéo ?

L’information publiée un 1er avril permet en effet d’en douter. lien

Pourtant l’énergie magnétique devrait un jour ou l’autre venir au devant de la scène sur le chapitre des transports, cette énergie dont le génial Nikolas Tesla avait permis en 1931 de mouvoir sa voiture révolutionnaire. lien

La Pierce Arrow qui roulait « sans moteur » a été retrouvée dans une casse auto, au milieu d’autres épaves, il y a quelques années. lien

Depuis, on trouve sur le net nombre d’inventeurs de moteurs à énergie libre, des moteurs magnétiques à aimants permanents, non alimentés tel celui de Georges Soukup, mais apparemment, cette technologie n’a pas encore les faveurs des constructeurs. vidéo

Au passage, signalons que la Tesla, voiture électrique très en vue aujourd’hui, n’a qu’un très lointain rapport avec la technologie de la Pierce Arrow, même celle qu’elle déploie mérite le détour. lien

C’est le moment d’évoquer le Colibus, petit véhicule électrique de livraison fabriqué à Auch, qui par son étroitesse peut se garer en double file sans gêner la circulation lors de livraison de marchandises, supportant jusqu’à 20 tonnes de charge, qui garanti une autonomie de 60 à 120 km à une vitesse de 70 km/h. lien

Impossible aussi de passer sous silence le projet Google qui devrait permettre « des véhicules accessibles à tous » et dont la fabrication a déjà commencé.

Avec un logiciel incorporé dans la boite à vitesse, elle multiplie les innovations, permettant l’envoi de mails, d’effectuer des recherches sur le Web grâce à un système de reconnaissance vocale, et des mots clefs donnés dans un micro.

Equipée d’une dizaine de caméras intégrées à la carrosserie qui permettront de cartographier à 360° le paysage traversé, elle fonctionnera avec un nouveau carburant, le PR (Pétrol Rank) mais le plus révolutionnaire c’est peut-être que ce véhicule serait proposé gratuitement à toute personne qui la demanderait. lien

Les dernières améliorations feront donc naitre la « voiture intelligente » : elle peut déjà réguler sa vitesse par rapport à celle qu’elle suit, se garer toute seule, devenir quasi autonome, (lien) d’être donc sans chauffeur, conceptualisée par exemple par AKKA (lien) espérant qu’il n’y aura pas un jour un orage magnétique qui pourrait faire perdre au véhicule tout contrôle…lien

On sait qu’un violent orage magnétique affecterait lourdement toute cette électronique transportée. lien

Mais revenons à nos voitures de collection : un couple de retraités newyorkais à décroché le pompon : ils ont acheté en 2008 aux enchères une maison au Portugal dont personne ne voulait parce qu’elle était affublée d’une immense grange, d’assez sinistre apparence, dont les grandes portes en acier avaient été soudées, ce qui laissait présager un lourd mystère.

Lorsqu’ils firent sauter les soudures qui bloquaient les portes, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir un immense cimetière de voitures anciennes, toutes en parfait état, malgré la poussière qui les avaient recouvert au fil des ans. lien

Des ancêtres comme les premières Ford, aux américaines (Chrysler, dont la Roadster de 1932, Studebaker, Plymouth, Chevrolet, dont la convertible de 1928, Dodge, Lincoln, Buick…) en passant par les inévitables Mercédès, BMW, Volvo, Porsche, les sportives italiennes (Giulietta Sprint, Lancia Flaminia coupé, Fiat Abarth Scorpione, Alfa Roméo 2000 Berlina, Bugatti (type 57S), Fiat Topolino…) les petites anglaises (Morris Cooper, Austin Healy Austin A30), les françaises avec les classiques Peugeot, Renault, Citroën… jusqu’aux superbes formule 1 de légende, ils étaient les héritiers d’un vrai trésor pour passionnés de voitures. lien

Une petite visite guidée d’un quart d’heure dans le hangar est sur cette vidéo.

Les spécialistes en voiture de collection ont estimé la valeur du trésor à plus de 26 millions d’euros, ce qui est peut-être en dessous de la vérité puisqu’une Ferrari 250 GTO s’est venu 28 millions d’euros en octobre 2013. lien

L’occasion d’évoquer l’une des moins chères des voitures qui ne coute que 1750 euros. lien

En attendant le couple d’américains aurait déjà vendu les 2/3 du trésor, en empochant 28 millions d’euros.

On le voit, la voiture n’a pas fini de faire couler de l’encre, à défaut de faire couler du pétrole, et comme dit mon vieil ami africain : « il faut moins se méfier des tigres sous le capot que de l’âne qui est au volant ».

L’image illustrant l’article provient de « une voiturealouer.com »

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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