Prosper, Zopa, Fygo ou les banques P2P

par Vincent Abry
lundi 26 février 2007

Aucune idée si ce type de service est légal en France ou au Québec mais il semble l’être aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Prosper.com a lancé le premier peer-to-peer financier en proposant aux particuliers d’un côté d’emprunter de l’argent et aux autres de le faire fructifier.

La start-up californienne Prosper fonctionne à titre d’intermédiaire et prélève un pourcentage sur les transactions des deux côtés.

Chaque prêteur et emprunteur a une cote de crédit. Les frais perçus dépendent de cette cote : de 1 à 2% pour les emprunteurs et de 0.5 à 1% pour les prêteurs.

La sécurité des transactions est garantie à 100%, Prosper est régulé par la Federal Trade Commission  ; par contre, d’après ce que j’ai compris, il n’y a aucune garantie de ce récupérer votre argent à coup sûr [même si le système n’est pas pyramidal, il semble risqué et n’est pas sans rappeler les dangers des Hyip.].


Et c’est là qu’intervient le principe des "groupes", des deux côtés. Un groupe de prêteurs peut faire pression sur un emprunteur ou groupe d’emprunteurs afin qu’il paye. Dans le cas où une personne ne paye pas, elle est soumise aux mêmes règles de recours et recouvrements que s’il s’agissait d’une banque américaine.
Un groupe d’emprunteurs peut être constitué de personnes qui se connaissent entre elles et dont le leader les a choisies comme étant sûres.

Le principe de fonctionnement du site est simple, il ressemble de beaucoup à celui d’Ebay.

Un emprunteur peut faire une demande jusqu’à 25 000 $. Il spécifie le terme, le montant et le taux d’intérêt maximal qu’il est prêt à payer (exemple 3000 $ sur 3 ans à 7%). Un prêteur mise sur ce prêt au taux qu’il souhaite et la somme qu’il veut : 1000 $ à 5.50% par exemple. Quand les enchères sont terminées, Prosper calcule toutes les enchères aux taux les plus faibles en déterminant un taux fixe. Seules donc les enchères figurant parmi celles retenues pour le calcul sont gagnantes. Les autres deviennent nulles.



Le site a actuellement 180 000 personnes enregistrées et 36 millions de dollars en prêts jusqu’à présent.

La plupart des emprunteurs sont des personnes ayant eu des difficultés financières et voulant rembourser leurs crédits à taux astronomiques (30% est un exemple)

C’est pourquoi sur la page d’accueil on trouve régulièrement des taux maximum entre 10 et 25%.



Le cofondateur de Prosper n’est autre que Chris Larsen, un vétéran de la finance en ligne, qui a créé auparavant E-Loan (27 milliards de dollars en prêts aux consommateurs), introduit en bourse en 1999 et racheté en 2005 par Popular Inc.

En Angleterre, Zopa fonctionne sur le même principe.

A voir aussi Fygo une firme basée à Phoenix, Arizona, dont le principe est légèrement différent mais plus intéressant  : vous prêtez/empruntez dans votre réseau social uniquement : amis, famille, contacts.

Également Kiva.org qui permet de prêter des montants d’argent aux petites entreprises des pays en voie de développement.


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