Quaero devra-t-il se chercher un autre nom ?

par Vox PI
jeudi 19 janvier 2006

Le futur moteur de recherche européen est un ambitieux projet qu’on connaîtra mieux dans quelques jours. Il a déjà un nom : QUAERO, mais pourra-t-il le garder ?

Initié à la demande de Jacques Chirac et Gerhard Schröder en avril 2005, QUAERO est un projet ambitieux de moteur de recherche Internet et multimédia à l’échelle européenne. Un concurrent de Google, en somme...

Il fédère des groupes prestigieux (Thomson, Deutsche Telekom, Thalès, France Telecom...), de jeunes entreprises innovantes (Exalead, Vecsys) et des organismes réputés (INRIA, CNRS, INA, Université de Karlsruhe).

Pas encore né, QUAERO fait déjà beaucoup parler de lui : pour s’en convaincre, il suffit de consulter la revue de presse que le blog Vtech a consacrée au moteur, et les différents articles publiés, notamment par le groupe Reflect, le Blog Finance, La Nouvelle Europe ou le blog d’Abondance.

Lors de ses vœux pour 2006, le président de la République a annoncé que le projet QUAERO serait dévoilé officiellement avant fin janvier (voir Emarketing Blog).

Pour en savoir un peu plus, VoxPI a scruté l’Internet à la recherche d’informations sur ce qu’on appelle déjà “l’Airbus de la recherche Internet”.

Or, il semble qu’aucune stratégie de protection du nom QUAERO n’ait été envisagée par les responsables du projet jusqu’à ce jour : aucun dépôt de marque en France ou au plan communautaire, pratiquement aucun dépôt de nom de domaine générique ou national...

Ainsi, quaero.com est le site d’une société de services marketing américaine, quaero.fr est réservé par un célèbre bureau d’enregistrement de noms de domaine, et même quaero.eu fait déjà l’objet d’une demande d’enregistrement prioritaire.

Il faut reconnaître que le choix de QUAERO est audacieux, le dictionnaire en ligne Wikipedia rappelle en effet que le mot signifie “rechercher” en latin.

Et si QUAERO n’était qu’un nom de code ?

La pratique est courante en matière de création de marque. Pour SAFRAN (fusion de SAGEM et SNECMA) par exemple, la phase de création s’est déroulée sous le nom de code “Tanguy“... correspondant au nom du saint fêté le jour du premier contact entre les sociétés !

Pour QUAERO, rien n’est moins sûr : en effet, si l’on en croit la page disponible il y a quelques jours encore sur le portail de THOMSON, la communication du projet aurait bien volontiers été conduite à partir de l’adresse quaero.com.

Actuellement, le projet QUAERO est présenté sur le site du groupe de travail franco-allemand “coopération économique”, accessible à partir de l’adresse www.gtfa-2005.com mais également...www.quaero.org !

Affaire à suivre...


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