Voiture à hydrogène : après BMW, Honda...

par ÇaDérange
vendredi 9 février 2007

Je vous ai fait part dans un message du 30 janvier du lancement pour des essais en service d’un prototype de BMW équipé d’un moteur conventionnel mais alimenté en hydrogène liquéfié.

C’est le constructeur japonais Honda qui vient de présenter à son tour un prototype fonctionnant à l’hydrogène également, mais équipé d’une pile à combustible qui alimente des moteurs électriques comme groupe propulseur. Honda est certainement le constructeur mondial qui semble le plus avancé sur la pile à combustible, dont je rappelle que le principe est celui d’une pile produisant de l’énergie à partir d’une réaction d’oxydation de l’hydrogène. Le rendement de la pile à combustible est nettement supérieur à celui du moteur à explosion ; par contre son coût de fabrication est pour l’instant exorbitant et son encombrement, très important. La présentation du prototype Honda est donc plus destinée à faire le point des progrès réalisés qu’à présenter un véhicule proche de commercialisation.

La principale amélioration technique que présente Honda réside dans la pile à combustible (ci-contre) qui fait un véritable bond en avant depuis le prototype précédent qui date de 1999. Jugez-en : en huit ans son poids est passé de 200 à 70 kg, son encombrement a été réduit d’un volume de 135 litres à 52, et sa puissance a progressé de 82 à 136 CV. Elle devient donc de ce fait plus facile à intégrer dans un véhicule de taille moyenne et permet, du fait du couple important disponible dès le démarrage du moteur électrique, de s’intégrer dans le trafic sans problème.

Bravo, donc, pour cette avancée technique. Honda ne nous dit rien par contre du problème révélé par la présentation du prototype BMW, le réservoir à hydrogène dont BMW nous disait qu’il ne pouvait conserver l’hydrogène liquéfié à - 243 °C que pendant 17 heures et qu’il perdait son hydrogène dans l’atmosphère à travers la paroi du réservoir !

Reste bien sûr la question du rendement énergétique de la production d’hydrogène elle-même, très coûteuse en énergie, et dont l’inocuité en termes d’émission de CO2 dépend de la source primaire en énergie,

En tous cas, voilà des progrès qui nous donnent confiance dans la capacité des chercheurs à inventer les groupes propulseurs de l’avenir.


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