Web puissance Nous

par borisperchat
mardi 19 décembre 2006

Construisons un Web 2.0 qui soit une réponse aux défis de notre temps.

Nous assistons depuis quelques mois à une évolution majeure du Web communément appelée Web 2.0.
Les définitions se succèdent et les projets se bâtissent l’un derrière l’autre, qui tentent de tirer partie de cet extraordinaire réservoir de possibles qui s’est ouvert à nous. Nous aimerions tous être un acteur de cette nouvelle grande opportunité. Il n’est rien de plus légitime. Nous aimons tous l’Internet et sa déclinaison la plus commune, le Web. Nous aimerions y trouver chacun une place car souvent le monde professionnel plus "traditionnel" qui n’use pas de l’Internet nous ennuie et est le terrain de luttes de pouvoir stériles.

Si l’Internet, et le Web, est une formidable chance de travailler tout en se faisant plaisir, il ne faudrait pas la gâcher.
Les plus grands projets fondateurs et nourriciers du Web ont été et sont encore des initiatives porteuses d’une grande part de désintéressement. En date récente, citons Wikipédia, et le Web lui-même, une fois créé, il y a plus de vingt ans, fut légué sans brevet ni droit par son initiateur Tim Berners-Lee.
Qu’ensuite des entrepreneurs s’en inspirent et les adaptent avec plus ou moins de brio pour créer des services Web, c’est une chance supplémentaire d’ancrer l’Internet et le Web dans la vie quotidienne des individus.


Gardons à l’esprit cependant que l’Internet et le Web, qu’il soit 1.0 ou 2.0 ou 3.0, c’est un état d’esprit avant tout.
L’idéal serait que tout entrepreneur s’engageant dans le Web soit animé autant du désir d’entretenir et d’appliquer pour soi-même et ses salariés les valeurs sous-tendant le Web que de faire des profits. Ethique et profits ne sont pas incompatibles pour peu qu’on le veuille.

L’Internet et le Web sont d’abord une vision avant d’être une invention  : ils nous parlent d’interconnection non pas seulement entre les machines mais entre les hommes. C’est un fait aujourd’hui que les individus partagent par ordinateurs interposés et il semble que cela est fait pour durer et s’accroître. Le Web 2.0 emmène le partage un cran au dessus avant qu’un Web 3.0 ne le fasse davantage encore.
Maintenant c’est à nous de donner au mot partage le sens que nous souhaitons lui donner. La technologie du Web aussi ajax soit-elle ne peut le faire pour nous.
Souhaitons-nous simplement que ce partage soit celui de données informatiques, aussi élaborées soient-elles, ou celui d’une volonté de construire en plus quelque chose de neuf qui ait des retombés bénéfiques pour tous ?
Le Web n’est pas imperméable aux défis de notre temps. Bien au contraire il peut en être un acteur décisif. Il est une opportunité unique qu’il nous appartient d’utiliser à bon escient.
C’est pourquoi au-delà des clivages, des intentions, des positions qu’elles soient d’ordre économique, politique ou culturel, si nous nous réclamons de l’Internet ou si simplement nous l’utilisons avec satisfaction, nous avons le choix, pour ne pas employer le terme "devoir" qui pourrait en effrayer plus d’un, de construire un Web 2.0 puis un Web 3.0 qui soient une réponse aux défis de notre temps et que nous pourrons être fiers de léguer à nos enfants.

Si la définition du Web 2.0 n’est pas totalement arrêtée à ce jour, c’est qu’elle dépend encore de ce que nous en ferons. Faisons qu’elle soit la plus belle possible.

Construisons un Web 2.0 qui soit un Web puissance 2, un Web puissance Nous.

Boris Perchat


Lire l'article complet, et les commentaires