Entre Carême et Ramadan

par C’est Nabum
lundi 25 mars 2024

 

Bêtes et manants

 

Pourquoi diantre nous traitent-ils de bêtes

Eux qui ont oublié qu'ils demeurent des nôtres ?

Serait-ce leur chercher la petite bête

À ces curieux animaux comme les autres ?

Ce sont inventés un dieu à leur image

Bien loin des chimères de la mythologie

Nous gratifiant d'un terrible message

Leur puissance provient de cette analogie.

En quête d'une idée qui puisse les servir

Ils s'arrogent l'exclusivité de l'âme

Peuvent sans nulle vergogne tous nous asservir

Justifiant notre mort et bien des drames

Notre trépas devient l'objet d'un rituel

Le frêle mouton se transforme en bouc émissaire

Dans un odieux acte sacrificiel

Qui préservera le fils et son vicaire

Oies, dindes et chapon passent à la casserole

En suivant un calendrier liturgique

Qui privilégie le taux de cholestérol

À l'universel soucis œcuménique

Le cochon ne tire jamais les marrons du feu

Lui qui fait office de fort mauvais diable

Car l'anathème l'épargnerait quelque peu

Pour nombre des pratiquants qui passent à table

Les mécréants n'ont pas besoin de prétexte

Lorsqu'ils nous invitent à leur bacchanales

Leurs agapes se passant alors du texte

Pour transformer l'eau en délicieux cordial

Nul officiant n'annonce le menu en chaire

Ils se passent volontiers de ces simagrées

Pour se délecter honteusement de nos chairs

En des cènes où nous sommes les seuls sacrifiés

Ainsi donc, l'humain ce n'est pas vraiment malin

N'a définitivement nul besoin de croire

Pour que sa faim justifie toujours le festin

Quant il entend se multiplier et croître

Pour la faune, cette véritable hécatombe

À de quoi ne pas donner créance au ciel

Quand bien même l'agneau de Dieu serait du nombre

La foi nous déverse toujours tout son fiel ….

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