Deux humains pour une plančte

par olivier cabanel
mercredi 5 juin 2024

Qui ne s’étonne pas aujourd’hui de constater que deux sortes d’humains cohabitent tant bien que mal sur la même planète ?

Y aurait-il donc un humain qui, considérant que cette planète est son seul lieu de vie, doit donc tout faire pour qu’il puisse continuer d’y vivre...et un autre qui n’en a rien à foutre, qu’il peut la rendre inhabitable sans pour autant s’en inquiéter ?…

La question mérite le détour.

En effet, si l’on considère que les tribus indigènes décrite par Claude Levi-Strauss dans son livre culte « Tristes tropiques » sont foncièrement différentes de nos sociétés humaines actuelles, on pourrait s’interroger sur le fait que, sur cette planète cohabitent des sociétés dont les choix de vie sont aux antipodes les uns des autres.

Alors que les Indiens d’Amazonie, et beaucoup d’autres « tribus » humaines ont un respect immense pour la terre qu’ils habitent, beaucoup de nos concitoyens n’en ont cure, et abîment irrémédiablement les lieux qu’ils habitent.

Y aurait-t-il donc sur une même planète des groupes humains dont les règles de vie sont aux antipodes les unes des autres ?

Dans un vieux numéro d’Actuel, on pouvait découvrir un reportage étonnant, qui décrivait « la fin d’une civilisation »…

L’auteur racontait sa rencontre avec un peuple autochtone, affirmant qu’il n’y avait pas de chef dans cette tribu de Yanomami, mais seulement que l’un d’entre eux était considéré comme le meilleur chasseur…

Celui-ci invita l’auteur à une partie de chasse, le meilleur chasseur avait un arc, et l’autre un fusil…

Avec son arme, il tua une antilope saïga, et l’indien le félicita, mais lui fit deux remarques : « avec ton fusil, tu as tué une belle antilope, mais tu n’aurais pas du tuer celle là, et choisir plutôt un animal plus vieux, et puis ton coup de feu à fait fuir les autres animaux, et la prochaine fois nous devrons marcher bien plus longtemps pour en trouver de nouveau...  »

Dans Tristes tropiques, Levi-Strauss prenait « notre civilisation occidentale pour objet, en la comparant sans indulgence aux cultures les plus « primitives du globe en montrant que tout progrès technologique se paye par une perte sur un autre plan. Tristes tropiques opère une mise en perspective salutaire : soudain, cette civilisation apparaît comme une option parmi d’autres offertes à l’humanité. » comme l’écrit Vincent Debaene dans le Hors-séries Sciences Humaines N°8. lien

Debaene ajoute : « Caduveo, Bororo, Nambikwara et Tupi-Kawahib, ces tribus vivent sur des plateaux de l’Ouest brésilien, et ni leur situation, ni leur nombre sont comparables à ceux des peuples colonisés. Si ces tribus sont indéniablement victimes d’une rencontre avec la civilisation occidentale qui les a quasiment anéanties, les formes prises par cette domination n’ont rien de commun avec la tutelle coloniale. Malgré cela, le visage mélancolique du jeune Nambkwara qui (…) orne la couverture de Tristes tropiques devient bientôt l’emblème d’une lutte du faible contre le fort ». 

« l’humanité s’installe dans la mono-culture, elle s’apprête à produire la civilisation de masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat  », dixit Lévi-Strauss, et cette phrase résume bien « l’autre » civilisation, la notre en l’occurrence, qui s’oppose à celle des magnifiques « sauvages » qu’il a fréquenté avant d’écrire son livre.

Y aurait-il sur une même planète des « individus sauvages », une population d’origine donc, et des individus domestiqués, importés peut être d’ailleurs ?

On sait que le sanglier sauvage, et le cochon domestique n’ont pas le même nombre de chromosomes, ainsi que le cheval de Przewalski et le cheval domestique , ou le chevreuil qui possède 10 chromosomes de plus que la chèvre domestique

On sait aussi que notre ancêtre Néandertalien a une similarité génétique identique à l’homme à seulement 99,5 %. lien

Alors, y aurait-il des « humains sauvages » conscients qu’il doivent préserver cette planète dans laquelle ils doivent vivre, cohabitants avec des « humains domestiqués », qui n’ont cure de la planète, rendant bientôt impossible leur survie sur Terre ?

C’est la théorie de quelques uns, qui, se basant sur les textes bibliques de la Genèse, ouvrent un autre champ de réflexion, évoquant Élohim, qui serait l’auteur annoncé de la création de notre monde…et des espèces qui y vivent…

C’est dans la Bible, Genèse 1-2:4 :, « Élohim crée les cieux et la Terre en 6 jours puis se repose et sanctifie le septième jour, ordonnant progressivement sa création pour y installer l’Adam, un mâle et une femelle qu’il a crée à son image afin de régner sur sa création ». lien

Or Élohim signifie « des anges descendus du ciel »...(lien), alors que nombre de religions assurent qu’il n’y a qu’un Dieu...puisque le rédacteur biblique choisi d’écrire Élohim, et non pas Éloah « un ange descendu du ciel »...Éloah étant le singulier d’Élohim...lien

les Élohim auraient donc créé des hommes domestiqués ?

Vaste question qui ouvre de nombreuses possibilités...

D’ailleurs le biologiste Hervé Le Guyadier écrit dans « pour la Science » : « une étude génomique assure l’homme a été domestiqué », ou s’est-il autodomestiqué ?...lien

Un autre scientifique, le docteur Ellis Silver, développe une autre théorie : remarquant que notre peau n’est pas adaptée à être trop longtemps exposée au soleil, il imagine que nos problèmes de dos, signifierait que notre planète d’origine aurait eu une gravité supérieure.

Il assure que 53 facteurs prouvent que nous n’aurions pas pu évoluer sur la Terre, et que la théorie de l’évolution est fausse…lien

Qui un jour aura la réponse à tous ces mystères ?

Comme dit mon vieil ami africain : « un homme sans culture, c’est comme un zèbre sans rayures ».

le dessin illustrant l’article vient de wikipedia

merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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