@Vipère Vous vous fourvoyez quant à la nature du Vatican ; malgré toutes ses errances, cette institution demeure intrinsèquement bonne et beaucoup de bien pour le reste du monde pourrait être tiré de son amélioration, de la purge de la corruption et des problèmes de sexe en particulier. Quant aux hommes qui la constituent, loin de se trouver au-dessus des autres à cause de la détention de vérités divines, ils sont au contraire les serviteurs de leurs ouailles, et vous avez tout à fait raison quand vous dites qu’ils doivent être exemplaires.
Les dogmes que vous dénoncez comme rigides, enfin, le sont parce qu’ils sont déterminés par la révélation, à laquelle on peut, ou pas, adhérer, mais qu’on ne peut certainement pas altérer. Ce serait comme altérer les premiers articles de la Déclaration des Droits de l’Homme...
@Vipère Bonjour, j’ai mis un peu de temps à répondre.... Evidemment, il y a beaucoup de mauvaises choses au Vatican, comme des histoires sexuelles ou financières. C’est un état comme un autre, peuplé d’humains comme les autres, et aussi pécheurs. J’ai entendu parler d’un évèque allemand qui faisait scandale par ses démonstrations de richesses, par exemple. Mais les fautes des individus ne devraient pas permettre de condamner l’institution. Pas d’amalgames. Il y a encore des gens bien qui travaillent là-dedans et font un oeuvre merveilleuse, heureusement, et je pense qu’on avance dans cette direction ; la révélation de ces scandales fait partie de cette évolution.
Quant à la fortune colossale de 800M, je vous invite à la relativiser : le Vatican possède des 100aines de millions de sujets spirtuels et des 10aines de milliers de gens à entretenir : prêtres, religieux etc, plus des batiments à rénover sans compter les oeuvres. Par ailleurs, le PIB de la France vaut près de 2000 milliards d’euros : ça, c’est colossal, et pourtant vite englouti.
Je crains que votre vision du Vatican et du clergé dans son ensemble ne soit complètement erronée et je vous invite à vous renseigner davantage sur ces institutions ! Il y a certainement quelques fruits pourris dedans, mais on ne peut pas généraliser, surtout quand on sait tout le travail qui est accompli là-bas, et je ne parle pas de prière mais d’action tangible, concrète !
Bonjour ukulele, je trouve intéressante votre réponse, bien que je sois en total désaccord avec vous, car il illustre parfaitement ce contre quoi je me bats, c’est-à-dire une acception erronée à la fois de la religion et de la laïcité, ainsi qu’un rejet irationnel des idées d’autrui, et surtout de la foi d’autrui.
Je vois une différence fondamentale entre Coca-Cola et Dieu : l’entreprise, par essence, a pour vocation de faire du profit, rémunère ses employés, investit et grandit industriellement et financièrement. Dans l’univers de la religion, c’est différent. Prenons l’exemple du christianisme, que je connais le mieux. Dieu vient vers les hommes après les avoir créés, leur offre tout, leur pardonne leur manque d’amitié et leur tendance à se détourner de lui, jusqu’à finalement mourir sur la croix pour eux. Enfin, il propose à ses fidèles (l’équivalent dans ma métaphore, des employés de CocaCola) de tout sacrifier,et parfois leur vie,pour mieux servir son plan, pour le plus grand bien. On n’est pas obligé de croire en tout cela, mais cela illustre une vraie différence, essentielle, entre la religion et le monde de l’entreprise.Les religions n’ont jamais été reléguées à la « sphère privée », c’est bien là l’acception erronée de la laïcité. C’est l’Etat qui s’en est détaché pour rester un acteur neutre de la chose publique et en fait assurer à chacun sa liberté de pensée et de confession. Mais l’Eglise ne s’est jamais vue barrer le chemin de l’agora, et tant mieux puisque elle est conçue pour s’y rendre et y agir.
Quant aux « croyances rétrogrades, contre productives et dangereuses », elles façonnent notre univers intellectuel et moral, inspirent tant notre mode de vie que des textes comme la Déclaration des Droits de l’Homme. Elles sont de plus utiles et loin d’être dangereuses, servent à notre sécurité, parfois physique, souvent intellectuelle. Laissez-moi vous donner un exemple : http://fr.aleteia.org/2015/12/10/centrafrique-les-milices-avaient-signe-une-treve-pour-la-visite-du-pape/
Enfin, les laïcs sont des personnes qui n’appartiennent pas à un clergé, cela n’a rien à voir avec l’athéisme. Quand à la tolérance des athées, elle est plus que discutable. Et les lois archaïques dont vous parlez, ce qui doit désigner les dix commandements, sont inscrites dans la Déclaration précédemment nommée, ou dans notre Constitution. Essentiellement, on aime et on ne fait pas soufrir l’aute.
@pemile Bonjour Pemile, en effet, cela peut sembler un peu envahissant, intrusif. Mais cela est-il regrettable ? L’Eglise catholique, par exemple, aurait-elle un but caché qui ferait de son iinfluence un danger pour les citoyens ? J’en doute et je crois au contraire que d’autres institutions tout aussi intrusives, comme les réseaux sociaux, l’Etat ou les renseignements généraux,qui sont partout, seraient plus à craindre s’ils étaient dirigés par les mauvaises mains. Je pense en fait que nous, la nation, avons beaucoup à retirer de la présence des groupes religieux dans l’espace de parole comme dans le champ de l’action.