J’ai voulu donner un état des lieux de cette littérature que j’aime - à partir du moment, justement, où elle sort des sentiers mille fois battus des guerres d’elfes, d’hommes et de nains - et me suis permis de parler brièvement de mon propre cas parce que je pense qu’il est plutôt représentatif. Même si depuis cette saga, je n’écris plus dans ce domaine et me consacre davantage au fantastique ou à une littérature plus traditionnelle... Car voyez-vous, il faut aussi vivre de sa plume quand on se prétend vaguement romancier...
Je suis d’accord avec vous, Gilles : le genre est un cadre nécessaire (surtout pour les libraires) pour ranger les oeuvres dans les rayons.
A l’origine, je ne souhaitais pas entrer dans celui de la fantasy. J’estimais que mon histoire était plus que cela, qu’elle s’adressait à un lectorat plus important. Je me suis servi des codes du genre pour les renverser. Mais on ne peut pas inventer de nouveaux cadres sous prétexte de vouloir être original. C’est la loi du marché, il faut être étiqueté pour espérer être vendu. C’est aussi simple - et consternant - que ça.
@sleeping-zombie Je ne peux pas répondre à la place d’un éditeur. Mais dans la plupart des cas, ce sont une poignée d’auteurs bankables qui font office de locomotives pour la maison, ce qui permet à l’éditeur de faire son travail en publiant des auteurs moins rentables et moins connus.
Quant aux fans, ce sont eux qui constituent la base du lectorat de genre. Sans les communautés de fans, blogueurs, youtubeurs, sans les webzines spécialisés qui écument les manifestations et les salons, et font connaître les oeuvres à ceux qui les suivent, beaucoup de livres resteraient dans l’anonymat et plus rares encore seraient ceux qu’on porterait à la connaissance du grand public.
@Albert123 Les auteurs de fantasy aimeraient bien se mêler à ce petit monde, voyez-vous. Mais c’est très « select » et je n’ai jamais eu l’honneur d’y être invité.
En fait, c’est un peu comme le snobisme de la littérature blanche à l’égard de la littérature de genre, considérée bien souvent comme de la sous-littérature. Le sectarisme est partout, entretenu par une poignée de grands medias qui décident que telle chose est de qualité et telle autre non. C’est à chacun de nous de nous battre contre cet état de fait.
@sleeping-zombie La fantasy et la SF n’ont pas du tout le même genre de lecteurs. Allez dire ça par exemple au festival des Utopiales, et vous allez vous faire lyncher ! :)
Cela dit, merci pour le partage de la BD. Ca m’a fait beaucoup rire ! Pour avoir tenté de lire quelques ouvrages stéréotypes de fantasy, avec des noms de bleds et de personnages à coucher dehors, il faut avouer que c’est bien vu !