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Michel J. Cuny

Michel J. Cuny

Je suis écrivain professionnel et indépendant depuis 1976.
Pour tout renseignement sur mes travaux antérieurs et ceux de ma compagne Françoise Petitdemange, voyez :
https://unefrancearefaire.com
Présentation des 27 ouvrages que nous avons publiés depuis 1976 :
https://livrescunypetitdemange867999967.wordpress.com/blog/
Très cordialement,
M.J.C.

Tableau de bord

  • Premier article le 11/09/2012
  • Modérateur depuis le 08/06/2013
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Derniers commentaires



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 15 mai 2013 09:42

    Bonjour,
    L’intérêt que vous portez à Hannah Arendt me détermine à vous indiquer l’étonnement qui a été le mien à lire, avec la plus grande attention, « Les origines du totalitarisme ». Vous en trouverez la marque dans les extraits que vous pouvez trouver ,sur Internet, de l’ouvrage que j’ai publié en septembre 2012 sous le titre : « Quand le capital se joue du travail - Chronique d’un désastre permanent » (Editions Paroles Vives)

    Très cordialement à vous,

    Michel J. Cuny

     



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 12 septembre 2012 18:06

    A Corinne,

    Vous vous donnez beaucoup de peine pour faire le tri entre ce qui serait bien ou moins bien chez Voltaire.

    Le problème, tel que je le vois, ne se pose pas tout à fait de cette façon. Il me semble incontournable de lire la Correspondance dans sa totalité en prenant des notes. Comme elle couvre plus d’une cinquantaine d’années du XVIIIème siècle, elle permet de voir de près les différents événements, et de définir le contexte dans lequel Voltaire intervenait. Le résultat est très impressionnant... et accablant.

    Comme vous allez le voir, à travers les quelques paragraphes que voici, tant que l’on n’a pas vécu cette expérience, il est très difficile de savoir de quoi il est effectivement question.

    Prenons l’affaire Calas. A travers les propos que tient Voltaire et les documents d’époque, il apparaît aussitôt que Calas a effectivement tué son fils. La chose paraît beaucoup moins choquante quand on comprend la violence des affrontements qui secouaient cette famille bien avant ce drame, une violence qui était connue des pouvoirs publics et qui avait donné lieu à des décisions administratives précises touchant l’un des frères de la future victime.

    Ensuite viennent les conditions matérielles du crime... Tous les derniers doutes s’évanouissent. Mais laissons cela. Le reste est beaucoup plus instructif !...

    En effet, l’intervention de Voltaire ne ressemble en rien à ce que l’on (l’Education nationale, mais aussi l’ensemble de l’Université) raconte. Elle se situe dans un montage qui n’a rien à voir avec les Calas, mais qui concerne la finance helvète (réformée). Elle va tracer la future route de Necker, dont vous savez sans doute que sa qualité de réformé aurait dû lui interdire l’accès à de hautes fonctions dans les finances du royaume de France (en application de la révocation de l’Edit de Nantes).

    Voici le noeud politique et financier de l’affaire Calas...

    L’un des hommes d’affaires de Voltaire était le banquier helvète et réformé Jean-Robert Tronchin. Avec d’autres financiers réformés, ce dernier va obtenir de Voltaire qu’il façonne le scandale dont ils avaient besoin (le réformé Calas prenant l’apparence d’un martyr victime des catholiques) pour plier le royaume de France à leurs exigences de financiers réformés, en un temps où ce royaume courait à la ruine qui devait effectivement déboucher sur la Révolution de 1789.

    Lorsque le jugement a été (fictivement) cassé (on n’a effectivement cassé que la décision de première instance, sans toucher à la décision en appel, qui était pourtant la seule opérante), Jean-Robert Tronchin a reçu le poste de fermier général... bien que réformé.

    Quant à la ruine du royaume, elle tient à la défaite de la France dans la guerre de Sept-Ans dont une citation de Voltaire présente dans l’un des commentaires que je fais ici vous permet de voir quelle source d’enrichissement elle aura été pour Voltaire (l’un des financeurs les plus importants de la... dette publique) et pour l’ensemble de la finance helvète (réformée).

    Mais lisez donc la Correspondance !...
    Vous n’en comprendrez que mieux les événements actuels.

    Avec toute ma sympathie,

    Michel J. Cuny 



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 11 septembre 2012 20:49

    Pour Morpheus,

    Merci pour les encouragements que vous me prodiguez.

    La venue de Robespierre dans votre propos me conduit à dire que dans le rapport de l’Assemblée constituante présenté par Pierre Cot pour le vote sur le premier projet de Constitution présenté au peuple de France à la Libération (celui qui a été rejeté par le suffrage universel), le nom de Robespierre apparaissait deux fois.

    Pierre Cot, ministre de l’Air du Front populaire, avait eu, comme chef de cabinet... Jean Moulin. Lorsque celui-ci a rédigé le texte fondateur de ce qui s’appelait alors le Conseil politique de la Résistance, il y a fait figurer l’adverbe « souverainement » qui qualifiait la place éminente de cet organisme dans l’ensemble formé par la Résistance...

    Au même moment, Pierre Cot, qui s’était réfugié aux Etats-Unis, écrivait un ouvrage en deux tomes : Le procès de la république, dans lequel il montrait pour quelles raisons seul le Conseil en question pouvait être le porteur provisoire de la souveraineté, en attendant que le peuple puisse choisir lui-même ses représentants.

    Parallèlement, Pierre Cot soulignait le caractère second du Comité français de la Libération nationale présidé par de Gaulle. Le 21 février 1943, à Londres, celui-ci a apposé sa signature au bas d’un texte qui portait effectivement l’adverbe « souverainement ».

    Si maintenant vous consultez le deuxième tome des Mémoires de guerre (Plon, 1956) à la page 445, vous verrez que le texte fondateur que de Gaulle offre à l’Histoire souffre, en un point très particulier, de la présence de trois points de suspension à l’intérieur même d’une phrase... 

    C’est à cet endroit que, comme le montrent les deux brouillons qu’il nous a laissés, Jean Moulin avait écrit : « souverainement ». Comme chacun sait, dès la Libération, le Conseil National de la Résistance a été passé par pertes et profits.

    Françoise Petitdemange et moi-même avons écrit cela et quelques autres choses du même tonneau dans un livre paru il y aura bientôt vingt ans : « Fallait-il laisser mourir Jean Moulin ? » (Editions Paroles Vives). C’était en 1994.

    Depuis - et selon ce que Jean-Noël Jeanneney nous avait dès cette époque présenté comme à peu près inéluctable - nous sommes interdit(e) de présence dans l’ensemble - et dans le détail - de la presse nationale parlée, écrite ou télévisuelle.

    Voilà pourquoi votre message tombe au moment où il faut, et là où il le faut.

    Très amicalement à vous,

    Michel J. Cuny



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 11 septembre 2012 15:23

    Pour Anaxandre,

    Je suis très content de vos deux interventions qui fournissent le cadre général du problème que posent la personne, les écrits et la réputation de Voltaire.

    Cela rejoint très exactement le travail que j’ai réalisé depuis plusieurs années sur l’histoire de la propriété à l’époque moderne : John Locke, Cantillon, Adam Smith, David Ricardo, Charles Ganillh, Malthus, etc., pour, ensuite atteindre Edmund Phelps, prix Nobel d’économie en 2006.

    Mon prochain livre : « Quand le capital se joue du travail - Chronique d’un désastre permanent » est à l’impression. Il reprend toutes ces questions par le détail, et surtout, en fournissant, lui aussi, un maximum de citations des différents protagonistes.

    Cette façon de travailler permet de comprendre pourquoi Françoise Petitdemange et moi-même avons décidé, il y aura bientôt quarante ans, de nous tenir à l’écart des éditeurs, et de tenter le tour de force de vivre de l’écriture de nos livres sans rien devoir céder sur les contenus : ce qui aura été fait.

    Mais voici qu’avec Agoravox en particulier, le circuit change pour nous comme pour bien d’autres... en offrant à tout un chacun l’occasion de donner le meilleur de soi.

    Très cordialement à vous,

    Michel J. Cuny



  • Michel J. Cuny Michel J. Cuny 11 septembre 2012 14:02

    Pour Roungalashinga

    Cette affaire de loterie paraît s’être redoublée d’une falsification de documents en liaison avec des notaires du Châtelet ...

    Mais, en ce qui concerne les guerres, voici ce qu’il est intéressant de relever. Voltaire en était l’un des entrepreneurs, ainsi que le révèle, entre autres documents, la lettre que le poète-guerrier-fournisseur adresse le 8 juin 1743 au comte d’Argenson, ministre de la Guerre :

    « Je me flatte, monseigneur, que je partirai vendredi pour les affaires que vous savez. C’est le secret du sanctuaire, ainsi n’en sachez rien. Mais si vous avez quelques ordres à me donner, et que vous vouliez que je vienne à Versailles, j’aurai l’honneur de me rendre secrètement chez vous à l’heure que vous me prescrirez. Nous perdons sans doute considérablement à nourrir vos chevaux. Voyez si vous voulez avoir la bonté de nous indemniser en nous faisant vêtir vos hommes. Je vous demande en grâce de surseoir l’adjudication jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Mon cousin Marchand [fournisseur aux armées, cousin de Voltaire] attend deux gros négociants qui doivent arriver incessamment et qui nous serviront bien. »

    Bien sûr, ceci n’est encore qu’un hors-d’oeuvre : il ne faut jamais perdre de vue que Voltaire a terminé sa vie en ayant accumulé une des fortunes les plus importantes... du monde de son temps. Ainsi pense-t-il avoir investi 2 millions de livres à Ferney - château, dépendances, une centaine de maisons vendues ou en location, des manufactures de montres, etc.

    Selon les estimations que je fournis, à soi seul, cela représente 10 000 années de travail pour un manouvrier... Or, pour Voltaire, c’est seulement une rubrique parmi d’autres...

    Michel J. Cuny

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