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Patrick Adam

Patrick Adam

55 ans - Résident dans l’ex Rio de Oro, aujourd’hui Sahara marocain. Chercheur autodidacte intéressé à l’histoire de l’Ouest saharien et du Maghreb. Spécialiste du raid de Michel Vieuchange, jeune Français mort en 1930 à son retour de Smara, cité interdite du désert, et dont les Carnets de route, préfacés par P. Claudel, ont connu leur heure de gloire avant de sombrer dans l’oubli. Auteur de différents articles sur le sujet et d’un ouvrage paru en février 2006, aux éditions L’Harmattan, intitulé : "De Smara à Smara".
 [décédé début décembre 2006]
 

Tableau de bord

  • Premier article le 07/02/2006
  • Modérateur depuis le 27/02/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 06:37

    @ IP:xxx.x53.89.235

    Tu veux que je te dise que tu es un taré ? Alors je ne vais pas m’enpriver.

    Que ça te convienne ou pas j’applique toujours la même attitude, je ne réponds jamais aux tarés une fois que je les ai jaugés (donc ce sera sans doute la première et dernière fois que je m’adresse à toi) et je tache dans la mesure de mes possibilités de maintenair un dialogue avec tous les autres si je sens qu’ils cherchent réellement à parler et non pas à règler des comptes.

    Je souhaite donc que nos routes évitent de se croiser. Je n’aime pas les terroristes qui rampent dans les trous à rats. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 06:31

    @ Ka

    Bien sûr Ka, le communautarisme n’est pas une exclusivité de ceux qui ne sont pas français « de souche ». Quand j’avais vingt ans j’ai fait un peu de voile. Mais j’en ai eu rapidement marre d’entendre les marins parler toujours de leur bateau, de la mer, d’un winch, d’un bordé qu’ils avaient fait pour rentrer dans un port. J’ai fait aussi de la spéléo et je n’ai jamais pu me résigner à adhérer à un club. Peut-être ai-je eu tort de me priver de l’expérience des autres, cependant, quand j’allais passer deux ou trois jours dans une grotte, je vivais cette expérience par tous les pores de ma peau, mais en sortant j’avais envie de parler d’autre chose, de politique, d’art roman, de la mer, des bateaux...

    La France est sans doute le pays qui, à ce jour, s’est métissé le plus. Bien sûr, c’est bien connu, un tel phénomène est plus facile en ville qu’à la campagne : toujours des histoires du regard de l’autre. Mais aujourd’hui, on entend trop d’histoires de mariage forcé, de rapt de jeunes filles enfermées au bled par les familles, on entend trop d’histoires de voile à l’école, de problèmes dans les hôpitaux, d’économie souterraine pour continuer de demander toujours plus de compréhension à une population qui reçoit peu de gratification en échange.

    On parle d’accès au travail pour tous. Beau discours. Mais quel travail ? Franchement, quand je vois la tronche et la façon de s’exprimer de certains jeunes qu’on fait passer à la télé, je me dis que si j’étais patron je ne les ferai jamais rentrer dans ma boite... Pas par racisme, mais par souci d’efficacité. Ce n’est pas à un patron de faire de l’éducation d’un jeune qui n’a rien dans sa tête. Le phénomène n’est pas une exclusivité des jeunes issus de l’immigration. Autrefois, dans les villages on réservait des métiers de cantonniers ou de gardiens pour des gens meurtris par la vie (ou par leur famille) et dont on savait qu’ils ne pourraient jamais prétendre à d’autres postes. Autre exemple : si je tenais un salon de coiffure, ou toute activité en contact avec une clientèle quelconque, j’éviterai aussi d’engager une fille d’origine maghrébine ou turque de peur de la voir arriver un jour avec le voile et de faire fuir tous mes clients. Est-ce du racisme. NON ! Mille fois, NON ! C’est du bon sens, de la logique. Quand on demande à un vendeur de Century 21 d’avoir une veste jaune, on peut exiger aussi d’une vendeuse de ne pas porter le hijab devant les clients.

    Tout ceci fait bien évidement monter un sentiment de rejet. Je pense qu’il indispensable que les musulmans réfléchissent sereinement à cet état de fait et qu’il commencent à tenter d’apporter des solutions concrètes et non des mots (souvent entachés de double langage).

    Tu dis que les mères n’ont pas pu apprendre. Tu as raison, il y avait le boulot, la fatigue, mais aussi l’enferment culturel. Je t’ai donne en exemple la famille que je connaissais à Nice et la réaction quand j’ai amené la mère visiter l’église russe.. Mais on devrait parler surtout du déficit culturel entretenu par tous ceux qui montrent à leurs enfants qu’ils sont là en transit pour tirer le maximum d’argent de la société française et construire des tas de maisons qui restent vides au bled. 1,2 milliards d’euros par an (officiels - on peut compter largement plus du double en réalité), rien que pour les Marocains. Et c’est argent ne sert à rien au bled...

    Tu parles de la réticence des Français « qui ne voulaient pas comprendre les différences ou accepter cette présence étrangère » mais c’est faux. Longtemps les Français ont accepté cette présence, tant qu’elle a représenté un pourcentage acceptable pour la société. Mais peu à peu, les Français « de souche » comme tu les appelles ont eu le sentiment d’être submergés par des familles qui étaient là pour tirer le maximum d’avantages sans réel désir d’intégration. Et ça, c’est la faute au regroupement familial fait sans contrepartie éducative. J’ai connu à Nice des femmes qui allaient voir l’assistante sociale avant de partir en vacances au bled et qui obtenaient une aide... Tu crois vraiment que les gens qui ont du mal avec leur fin de moi et qui (comme ma mère) ont mis un point d’honneur toute leur vie à ne rien demander aux autres, peuvent regarder ça sans se laisser aller peu à peu à un sentiment de rejet.

    Alors oui, quand on voit la place qu’occupent les femmes dans le document d’AC le feu, on se dit qu’ils n’ont encore rien compris aux problèmes de notre société, et qu’au contraire leur attitude risque de les aggraver. Bien sûr « peu d’hommes dans les banlieues se soucient réellement du sort des femmes et de la place qui leur est faite dans la société » comme tu le dis. Mais est-ce qu’on ne retrouve pas là, une fois encore, un problème culturel. Tu sais très bien qu’au Maroc c’est pareil. Et le regard de bêtes lubriques que les garçons portent sur les filles dans ce pays n’est combattu par personne. C’est donc qu’au niveau éducatif on en prendra encore pour, au moins, cinquante ans.

    Pour ce qui est de l’Aïd el Kébir mon interrogation tien au fait que, des trois religions dites « du Livre », l’islam est la seule à ne pas avoir franchi le seuil du symbolique et je trouve ça effectivement archaïque. La notion de « sacrifice » est une notion antique, une pratique de nomades. Pourquoi ne pas franchir un jour le seuil et passer au symbole ? Comme il m’est arrivé de le dire parfois, nous, quand on fait la fête, on « égorge » une bonne bouteille de vin ou de champagne qui nous permet de jouir de « l’idée de rassemblement, de joie, de communion » dont tu parles. Je pense que les Hindous ont le même problème avec la plupart de leurs rites d’un autre âge, sans parles des vaudous, des animistes et du chamanisme en général.

    En ce qui concerne les dépenses occasionnées au moment de l’Aïd, tu dis qu’on peut « sortir des chiffres similaires pour Noël ou d’autres fêtes ». Non. Bon nombre de familles fêtent Noël avec très peu d’argent : une volaille, une bûche, du mousseux, un sapin en plastique et quelques guirlandes... Bien sûr, depuis une trentaine d’années, Noël est devenu une affaire commerciale mais les parents ne sont pas tenus de dépenser des sommes folles pour la célébrer. Chercher un sapin, le ramener à la maison, trouver une bonne place pour l’installer, le décorer avec des boules et des guirlandes, voir les enfants s’émerveiller peu à peu de ce monde de lumière au plein cœur de l’hiver, c’est quand même différent que d’aller tâter les cuisses des moutons pendant quinze jours en essayant de déjouer les ruses des maquignons, d’en ramener un en l’exposant à tout le quartier pour montrer ses cornes, puis de l’égorger rituellement en obligeant l’aîné des garçons à bien suivre tous les mouvements du couteau car un jour, on lui demandera de prendre la relève...

    Tiens, tu me fais souvenir d’une fête de Nouvel An que j’avais organisée il y a longtemps dans le massif de La Clape, près de Narbonne, avec des amis. Nous avions repéré une ferme abandonnée sous les pins, dans la montagne, avec vue sur la mer. Nous l’avons nettoyée de fond en comble, puis chacun de nous est venu avec des éléments de décoration : tables, fauteuils, tapis, rideaux, tableaux, chandeliers, vases, etc et nous lui avons redonné vie pour une nuit. Le soir nous avons fait un bon repas avec deux lièvres que nous avions fait rôtir sur un vieux tournebroche à ressort. Il y avait des verres et des carafes en cristal. Un peu d’argenterie et de procelaine. Je fumais une pipe qui avait appartenu à André Breton. A minuit nous nous sommes offerts des cadeaux. Mais nous avions fixé une règle : nous devions apporter un cadeau à chacun des participants mais sa valeur ne devait pas dépasser 10 francs. (On parlait en francs à l’époque). Par contre, au moment de la remise du cadeau, il fallait expliquer par un petit discours adressé à la personne concernée les raisons de notre choix. Dans la nuit, le rideau de velous que nous avions accroché à la porte d’entrée s’est entrouvert et une tête est apparue dans la pénombre. Muette. Les yeux écarquillés. C’était un homme comme nous sorti de nulle part. Nous étions aussi étonnés les uns que les autres. Mais le rideau est retombé. L’homme s’est enfoncé dans la nuit. Au matin, il y avait un coin de Méditeranée qui brillait entre les aiguilles de pin. Quelques bouffées de « marin », ce vent d’est qui aime se vêtir d’un peu de brume grise. Puis les pins ont secoués le bout de leurs branches pour chasser la nuit. On aurait dit que nous allions brûler dans un gigantesque incendie.

    Tu vois, on peut « s’amuser » avec rien. Juste un peu d’imagination. Mais surtout, dans ce cas, c’était avec l’envie de faire quelque chose de différent des autres. Et c’est ce que je reproche aux fêtes musulmanes : l’obsession d’obliger tout le monde à faire la même chose au même moment. Le ramadan, l’Aïd. Tu as bien vu, au moment d’Achoura, les millions de petits djembés que les parents offrent chaque année aux garçons, et les millions de poupées hideuses qu’ils offrent aux filles...

    Pour ce qui est de l’œcuménisme je vois que nous sommes d’accord. Mais, quand je m’interroge sur le fait de savoir s’il est « souhaitable que l’Etat impose aux professeurs d’enseigner à toute une classe qu’il est normal et valorisant d’égorger un mouton une fois par an... », ne crois pas que je délire. Je vais au bout de la logique du texte. A partir du moment où on demande à l’Etat de parler d’œcuménisme (qui d’autre à part des profs ou des éducateurs peut le faire - pas des flics quand même ?) il faudra donc bien que « l’intervenant », quel qu’il soit réponde à des questions concernant l’Aïd et, dans le souci de ne blesser personne, qu’il trouve des arguments justifiant cette pratique. Tu vois, on n’en sort pas...

    Bien sûr tout ce qui vient des USA n’est pas à mettre à la poubelle, mais culturellement, je m’en méfie, et ces trucs de sorcières, de citrouille, de trolls (il y en a assez sur Agora) et d’elfes, je n’aime pas plus quand ce sont les Norvégiens qui m’en parlent.

    La varappe c’est l’escalade des amateurs et c’est sympa parce que ça ne demande pas de spécialisation. La pétanque et le bridge sont deux sports qu’on devrait pratiquer plus souvent à l’école. Ils véhiculent plus de valeur de connaissance, de respect de l’autre, et d’affirmation de soi que bien d’autres sports qui reposent sur des règles primaires : être le plus fort avec ses jambes ou avec ses mains. Par contre, mention spéciale pour le rugby un « sport de gentlemen (je dirai d’intellectuels) pratiqué par des voyous »... Quand c’est bien joué, c’est sublime.

    Bien à toi. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 04:56

    @ Vigie

    Très bon commentaire. Je vois que l’air est toujours pur dans la dunette. J’adhère totalement à ton analyse qui a le courage d’appeler un chat un chat. Tu vas voir que tu vas te faire traiter de « raciste anti-jeunes ».

    Bien à toi. Patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 04:49

    @ Cochonouh

    Salut et merci pour cette appréciation. Moi aussi, je suis étonné que personne n’ait cherché à dialoguer sur le texte d’AC le feu. A croire que ça n’intéresse pas grand monde. Encore un de ces machins qui font pschittttttttt malgré le battage médiatique dont ils sont l’objet.

    Bien à toi. patrick Adam



  • Patrick Adam Patrick Adam 5 novembre 2006 04:45

    @ Le Péripate

    Aussi surprenant que ça puisse vous paraître je vais vous répondre. A partir du moment où vous engagez une réelle conversation, je pense que ça peut être utile à la fois pour préciser votre pensée mais aussi la mienne.

    Ainsi que vous me l’accordez, je n’ai pas dit que « les salopards qui ont incendié le bus de Marseille étaient musulmans ». Mais vous-même m’aviez déjà « accusé » d’avoir désigné les coupables avant même le bouclage de l’enquête... Et je vous avais déjà répondu sur ce point.

    Il est évident (pour moi) que le « phénomène » de mettre le feu à un bus est un phénomène mimétique. Sachez que je suis un fan de René Girard et qu’il me serait facile de me lancer dans un exposé pour le démontrer, mais le fait me paraît tellement évident que je juge inutile de faire ce travail.

    Si j’ai fait le lien (juste un lien pas plus) avec le « cahier de doléances » d’AC le feu auquel nos médias ont accordé une large place dans le contexte prévalant en banlieue, c’est parce que le sigle même dont se réclame cette association m’y poussait naturellement. L’amalgame que vous me reprochez, n’avez-vous pas l’impression qu’ils l’ont fait les premiers. A moins de considérer qu’une frange de la population peut utiliser certains mots interdits à d’autres.

    On est loin de la petite main de « touche pas à mon pote ! » Loin d’un sentiment de fraternité recherché par une jeunesse délaissée. AC le feu est d’abord un constat. Celui d’un échec patent, tant celui de la société que celui des jeunes qui, malgré les cataplasmes, n’ont pas réussi à enrayer une violence qui fait de plus en plus de ravages.

    J’ai décortiqué le « cahier de doléances » et qu’est-ce que j’ai vu ? Ainsi que je lai souligné : une compilation de revendications d’alter-mondialistes, de Verts, et de mouvements associatifs genre « Droit au logement ». Puis, en dernière position (11ème revendication) quelques thèmes sur la condition des femmes extraits des revendications de « Ni putes, ni soumises ».

    Mais surtout, j’ai été choqué par le paragraphe IV qui traite de la religion exclusivement sous l’angle de l’islam. Et là on reconnaît « la patte » de la rhétorique du MRAP. Je vous redonne la citation de Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP que j’ai communiquée à Cambronne : « Les religieux [les barbus] ont donné aux jeunes de l’espoir et du bonheur par la prière que la République n’était pas capable de leur apporter ». Ainsi le texte d’AC le feu devient (de lui-même) un texte pro-musulman demandant une garantie d’Etat pour régler les difficultés d’insertion dans la société française d’une jeunesse communautarisée par des groupes religieux dont la puissance n’est plus à démontrer

    J’aurais aimé que mon article soulève un débat sur le texte d’AC le feu. J’ai vu leurs représentants à l’émission « Ripostes » et, une fois de plus, j’ai assisté à un combat identitaire. Peu de commentateurs ont le courage de le souligner, dans les médias officiels, de peur de « déranger » certaines « communautés » un peu comme le préfet du Nord a interdit à des gendarmes de la Drôme de perquisitionner chez un trafiquant de drogue qu’ils avaient arrêté en possession de trois kilos d’héroïne. Aussi, m’efforçant de lutter contre toute forme de communautarisme, je trouve cette posture dangereuse.

    Sur un post précédent vous vous êtes interrogé sur ma « coloration » politique et je n’ai pu m’empêcher de me souvenir de ceux qui, au début de mes interventions sur Agoravox, m’accusaient régulièrement d’être un agent du Mossad ou de la Cia, simplement sur mon patronyme... et sans doute aussi parce que j’osais m’en prendre à l’islam intégriste. Je ne vous demanderai pas bien évidemment de faire l’effort de relire l’ensemble de mes articles (plus de trente - dont un consacré à Fabius...) et je n’ai aucune carte de visite à présenter. Je puis simplement vous dire qu’avec l’âge, je regrette chaque jour davantage de voir la gauche toujours en retard d’un train sur la réalité. En 2002, c’était sur l’insécurité. Aujourd’hui, sur l’immigration et l’intégration. L’excellente loi sur le « voile » est une loi de droite, alors qu’elle aurait dû être la loi emblématique d’une gauche proclamant ses valeurs républicaines. Nous avons assisté là à une bérézina idéologique. Et dire qu’en 82, cette même gauche faisait descendre plus d’un million de Français dans la rue en tentant d’imposer une « école unique de la République »... Quelle déliquescence. Dans nos démocraties, quand les idéologues se font rattraper par la réalité, ils deviennent d’une lâcheté repoussante.

    Dernier point : comme vous pouvez le constater, j’aime bien dialoguer avec les gens qui ne partagent pas mes opinions, à condition qu’ils ne viennent pas à moi en donneurs de leçons.

    Patrick Adam

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