@ L’auteur
Concis, efficace, excellent. Merci à l’auteur.
De ce côté-ci de l’Amérique, en tant qu’observateur étranger, ma crainte est toujours dans l’application des extrêmes qui génèrent des positions extrêmes. La loi et l’ordre, la primauté de l’État, le mensonge noble (dont il est question dans l’article sur Léo Strauss), le pouvoir de l’État sur la vie quotidienne (fiches génétiques), etc. Tout cela n’est pas né avec l’actuel nouveau président, force est d’en convenir. Ma crainte réside plutôt dans une polarisation plus radicale des concepts déjà en marche.
Les 100 premiers jours seront déterminants tant le nouveau président entend hâter le rythme des réformes. Les conséquences peuvent être multiples : radicalisation des opinions de la gauche, déception des adhérents de la droite, mise en difficulté du nouveau président par les prochaines législatives. Ce qui est difficile à évaluer, pour l’instant, est la réaction et l’amplitude de la déception des anciens ministres qui ont soudainement troqué leur veste du centre ou de la gauche pour celle de la droite et qui ne sont pas des élus au Conseil ministériel suprême.
Autre point à surveiller : le comportement des nouveaux ministres convertis, issus de la gauche, et débauchés par la droite lors d’une première situation de crise.
Permettez-moi cette boutade : je souhaite au nouveau président plus de loyauté de ses ministres - en situation de crise - qu’il n’a manifesté à l’égard de son propre gouvernement.
Peut-être que, après 100 jours, la morosité sera davantage palpable.
Pierre R.
Montréal (Québec)