La répétition, jusqu’à l’écoeurement, de la même ânerie n’en fera pas une vérité première.
Les américains se moquent du pétrole irakien, comme d’ailleurs de l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient, dont ils ne dépendent pas pour leurs approvisionnements qui sont largement couverts par les pétroles des deux amériques.
Ce sont les Japonais et les Européens qui sont les plus dépendants du pétrole des pays arabes pour leurs approvisionnements. La France était même largement dépendante du pétrole irakien, en particulier, et celà explique d’ailleurs pourquoi notre pays a défendu le bourreau Sadam Hussein jusqu’au bout.
En revanche, le pétrole a joué un rôle dans la décision dans la mesure où il s’agissait, bien sûr, de confisquer le pétrole irakien aux voleurs sunnites et de le restituer à ses véritables propriétaires, les chiites et les kurdes, que Saddam a massacré pendant près de trente ans afin de les dépouiller.
Rapellons en passant que le gouvernement français et la société Total viennent récemment de prendre bonne note du changement de tôlier à Bagdad et que nous venons de signer en association, avec les américains de Chevron, un contrat portant sur le développement d’un immense champ de pétrole et de gaz dans le Sud-Irakien avec les nouvelles autorités.
Des nouvelles autorités qui vendront leur pétrole toujours aux mêmes clients (à qui d’autres pourraient-ils le vendre ? Aux Martiens ?), la seule différence étant la destination des paiements !
Mais l’affaire irakienne est bouclé depuis déjà longtemps, place au nouvel épisode qui se déroulera en Iran, en attendant le troisième et dernier épisode qui se déroulera à Damas et que Tsahal pourra très bien régler sans aide extérieure.
Ainsi, on aura vu les diverses étapes s’accomplir du fameux remodelage politique du Moyen-Orient, que les américains avaient évoqué dès le début de toute l’affaire, ce qu’on semble avoir oublié bien à tort, car ls américains ne sont pas réputés pour parler pour ne rien dire.
Un remodelage géo-stratégique de toute une région, avec des changements d’alliances, qui ne doit rien à l’économie pétrolière !