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Commentaire de easy

sur Nous sommes tous des New Fabris, Bernard, Bosal, Servisair...


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easy easy 2 août 2009 20:36







Non, nous ne sommes pas tous des New Fabris ou des Arcelor.


Nous sommes un certain nombre à avoir très volontairement refusé de bosser aussi directement pour le capital, pour une machine dont nous n’avons pas le carburant.

Les avocats et médecins indépendants, les épiciers, les charpentiers, les plombiers, les taxis, les apiliculteurs, les artistes peintres, les DJ, les mariniers, les marins pêcheurs, les pilotes d’ULM, les bûcherons, les infirmières indépendantes, les orthophonistes, les kinés, les fumeurs d’anguille, les cascadeurs, les musiciens, les trapézistes, ne sont pas des New Fabris. Pas du tout. 

J’ai bossé deux ans pour une petite entreprise à très petit capital donc et ensuite, je n’ai bossé qu’ à mon compte, avec un très petit capital (Car de l’argent, on en a tous, la différence est sur la quantité seulement) 

Certes, je me demande ce que serait le monde s’il n’y avait pas de grosses machines capitalistiques pour extraire des minerais, pour en faire de l’acier, pour fabriquer des médicaments, des vaccins, du verre, des machines à laver, des GSM. 

Je ne sais pas comment nous aurions fait sans vous qui avez bossé pour ces machines capitalistiques, mais rien ne prouve que nous aurions été vraiment plus mal avec des entreprises de seulement 10 ou 30 salariés. C’est qu’on fait déjà pas mal de choses en s’y mettant à 10. 

Ca date de quand ces machines capitalistiques qui emploient des milliers de personnes ?
C’est récent non ? 
Ils faisaient comment les gens avant ? 
Ils vivaient bien non ?

Pourquoi venez-vous pleurer que vous ne représentez rien au regard de ces machines conçues par des riches pour le devenir encore plus alors que c’est vous qui avez accepté de les nourrir ?
En fait, alors qu’il y en a comme moi qui ont choisi de prendre le risque de monter une petite boîte, dans laquelle aucun salarié ne se sent minuscule, vous avez non seulement refusé de prendre ce risque, vous avez non seulement dédaigné de bosser pour des trop petites boîtes, mais vous avez tout fait pour que les monstres le deviennent encore plus. 
Vous avez cru jouer la sécurité en vous mettant entre les griffes d’un monstre et maintenant vous hurlez au scandale. Le scandale c’est d’avoir contribué à fabriquer des monstres qui ne vous ont considéré qu’à l’aune du rapport Productivité Vs Coût.. 


Sans entreprises géantes, pas d’aciers de haute qualité, pas de machines énormes, pas de paquebots, pas de gros avions, pas de scanners, pas de satellites, pas de Google Earth, mais pas de Bhopal, pas de AZF, pas d’Amoco Cadiz, pas de Seveso, pas de Tchernobyl non plus Pas de chars, pas de Rafales, pas de B52, pas d’agent orange non plus.

Sans ces monstres, pas de ridiculisation de l’individu surtout.
La force, l’utilité, la productivité de chacun ne serait qu’un dixième, qu’un trentième tout au moins d’une personne morale d’échelle supérieure et non un millième, un dixmillième, un pouième.

Vous, les New Fabris, en apportant vos forces et vos talents à des monstres, vous avez fait de vous des poux.
Vous avez été plus naïfs que des moutons, mais vous voilà à sortir maintenant les calculettes. C’est trop tard, les calculettes, il fallait les sortir avant de rejoindre ces monstres et de les alimenter de votre vie .

Vous avez traité de monstre, le type qui montre sa quéquette aux minettes mais vous avez vénéré ces énormes entreprises qui ne vous considéraient que comme des interchangeables.


Lorsqu’on veut entrer en discothèque et qu’on se fait jeter dès l’entrée pour X raisons, il y a deux options principales : la première qui consiste à faire des pieds et des mains pour parvenir à entrer dans cet endroit qui ne veut pas de soi, la seconde qui consiste à en partir soulagé de n’y être pas entré.




Au même moment, il coexiste à la fois les Hypermarchés et les marchés de quartier. Certes, dans les deux cas, il s’agit essentiellement de vente ; de distribution, Mais l’on voit nettement que les avantages, en terme de prix ou de qualité, ne sont pas forcément énormes dans les hyper
Ici un monstre pesant un capital de mille milliards et de l’autre des micro entreprises de 1 ou 4 personnes. Et au bilan pour le consommateur ? Pas de différence notable en faveur du monstre.

Alors pourquoi tu vas toujours dans les hypers ?
Parce que tu as les yeux plus grands que le ventre.
Parce que tu crois que dans ton caddie, il y a 10 000 ml de produits différents alors qu’il n’y a en fait que ce que ton misérable portefeuille peut acheter.


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