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Commentaire de C BARRATIER

sur En France, un écrivain, père de huit enfants, est incarcéré pour ses recherches historiques


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 C BARRATIER C BARRATIER 10 août 2010 19:47

Il faut placer la loi GAYSSOT dans un contexte de retour de signes nazis, - interdits. Je me suis souvent demandé s’il fallait laisser libres de s’exprimer les ennemis de la liberté d’expression, car ces sbires là au pouvoir nous enlèveraient l’envie de les contredire ! Mais je n’ai pas tranché.

Par contre n’importe qui ne s’improvise pas chercheur compétent en histoire qui est une science. Lorsqu’on n’est pas en mesure de prouver ce qu’on écrit, on devrait s’interroger sur les raisons d’écrire cela, qui ne sont pas des raisons d’historien, mais des raisons de règlement de compte personnel. Le faire alors qu’on connaît la loi est une manière de s’élever contre la République.

Nous savons que le citoyen ordinaire croit un peu trop facilement ce qu’on lui raconte. C’est vrai avec les gourous de sectes comme pour les religions. Il est arrivé dans l’Histoire qu’au nom de ces élucubrations on ait tué, violé, torturé : l’inquisition, la croisade contre les cathares, la persécution des huguenots par exemple. Nous avons fait des lois qui désormais empêchent cela. Un appel au meurtre, une fatwa par exemple, sont punis dans notre pays, et personne ne reconnaît que leurs auteurs ont droit à la liberté d’expression, - pourquoi pas d’action ?

Je pense donc que la loi GAYSSOT existant, il faut effectivement l’appliquer. Les juges ont décidé. L’appel est possible. Après il faut bien appliquer le droit. Un moyen de détruire la République est de ne pas appliquer ses lois de la même façon pour tous. Je serais assez rigoriste sur ce sujet y compris lorsque les prévenus sont placés dans des positions de pouvoir.

Je pense que ce monsieur ne devrait plus avoir le droit d’enseigner l’histoire, d’embrigader ses étudiants au lieu de leur faire appliquer la démarche scientifique.

Quant à citer son nombre d’enfants pour débattre du sujet, je trouve que c’est bien mince au plan de la logique et de la démarche scientifique. Pourquoi pas sa taille, son habitat, ses gouts de collectionneur ou non...Un seul point pourrait interférer, sa santé mentale, on ne traite pas un malade mental comme un malfaiteur. Dans l’état actuel de ce qui est apporté à ce débat, je suis pour qu’il purge sa peine et qu’on garde la loi GAYSSOT, décidée au nom du peuple français, quel que soit le « pédigré » de ceux qui la critiquent.


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