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Commentaire de Pierre R. Chantelois

sur En sursis


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Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 10 septembre 2010 14:13

s’il existe une probabilité raisonnable de rechute, c’est le devoir de la société de prendre les mesures préventives qui s’imposent.


Monsieur

Pour qu’une société se montre responsable à l’égard des personnes malades, qui peuvent devenir potentiellement des criminelles, quelles seraient les mesures à prendre ? Le Québec a procédé à la désinstitutionnalisation sous le brave Docteur Denis Lazure. Fonder une politique de prévention sur un cas qui s’est produit en 1999 est un peu court. Qu’en est-il de la criminalité au Québec ? 

Selon le ministère de la Sécurité publique, la tendance à la baisse de la criminalité au Québec s’est poursuivie en 2008. Le taux global de criminalité a diminué de 1,4 %, une baisse toutefois plus modérée qu’en 2007. Avec un total de 385 725 infractions au Code criminel, excluant les infractions relatives à la conduite de véhicules, la légère baisse du taux de criminalité se traduit par environ 2 000 infractions de moins qu’en 2007. Alors que 8 % de la population québécoise était âgée de 12 à 17 ans en 2008, ce groupe d’âge formait 17 % des auteurs présumés ayant commis des infractions au Code criminel au cours de l’année.Bien qu’elles puissent être trompeuses et doivent être interprétées avec la plus grande prudence, les données préliminaires sur les auteurs présumés démontrent une baisse de 10 % du taux de jeunes auteurs présumés en 2008, qui s’élève à 4 109 infractions par 100 000 jeunes.

Comme le rapporte Le Devoirles citoyens canadiens sont maintenant de plus en plus nombreux à croire qu’il faut imposer des peines minimales aux délinquants et privilégier la prison plutôt que la réhabilitation. De plus, 62 % des gens — et 69 % des Québécois — voudraient rétablir la peine de mort pour punir les meurtriers. [...] Au Canada, 62 % des répondants ont dit qu’ils la trouveraient moralement acceptable dans le cas de meurtre, et 31 % dans le cas de viol. Aux États-Unis, les plus fervents défenseurs de la peine capitale, les taux sont respectivement de 84 % et de 62 %. Le taux d’appui à la peine de mort diminue pour les cas de kidnapping (17 %) et de vol à main armée (6 %, contre 40 % aux États-Unis). La marge d’erreur du sondage est de 3,1 %, 19 fois sur 20. Le coup de sonde démontre par ailleurs une statistique intéressante : au Québec, l’appui à la peine de mort est plus élevé que dans le reste du pays, à 69 % pour les cas de meurtre. 

Faut-il ramener la peine de mort ? Est-ce que - avec son retour - la criminalité va diminuer davantage qu’elle ne diminue maintenant ? Est-ce que les psychopathes vont cesser de sévir ? Cette tendance du gouvernement conservateur d’Ottawa fait beaucoup appel aux émotions des Canadiens et des Québécois. Une dernière lecture qui s’impose.

Je cherche toujours la solution miracle. En connaissez-vous une ? Vivement la rendre publique. Vous deviendriez millionnaire, monsieur. 

Pierre R.

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