Effectivement, Charlie hebdo c’est de la merde mais c’est aussi le point le plus extrème de la liberté d’expression et dans une stratégie de retour en arrière il est logique d’abaisser le seuil en commençant par étêter ce qui le plus haut et continuer insensiblement de proche en proche.
Accepter ça, c’est nous amener vers le début de la fin de liberté d’expression, et quand le début est vue il faut bien comprendre que la fin est derrière l’horizon.
Qu’on arrête de nous rabattre les oreilles avec la liberté d’expression : cela fait longtemps qu’elle n’existe plus en France. Il est choquant de voir des êtres humains abattus comme des chiens, et pour nous occidentaux, c’est encore pire lorsque ce sont des journalistes. C’est qu’on nous a appris que les journalistes étaient le symbole de la liberté d’expression chèrement acquise.
On s’émeut quand la violence de certains individus porte atteinte à la liberté de certains autres, et c’est légitime. Mais curieusement, on fait beaucoup moins de bruit lorsque c’est la violence, soi-disant « légitime », de l’Etat qui restreint le droit de s’exprimer. Et je ne parle pas de l’hystérie « anti-terroriste » à laquelle on assiste en ce moment. Quand vous avez le journal
La Vérité qui est interdit par décision de justice,
pour un motif dérisoire, là on a une vraie atteinte à la liberté d’expression. Car ici ce n’est pas le fait d’individus fanatisés et difficilement contrôlable qui se mettent par conséquent hors-la-loi, mais de la puissance étatique censée justement garantir cette liberté grâce au droit. Alors qu’on ne dise plus qu’il y a la liberté d’expression en France !