@Aristide
Dans un article déjà très long, on est amené à faire des choix.
C’est pourquoi j’ai écrit dès le début du développement sur Mayotte, Anjouan et les Comores :
« Pour plus de détails, le lecteur curieux trouvera, sur le blog Fusionnisme, le chapitre consacré à La Révolution anjouanaise dans mon ouvrage Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine, Imposture, refoulements et névroses (L’Harmattan, 2006). »
Si vous lisez ce chapitre, vous constaterez que la position de l’ONU est bien rappelée.
Une petite faucille et un marteau illustrent votre profil. Cela m’incite à vous faire remarquer que je n’ai pas non plus évoqué la position du Parti Communiste Français sur la question de Mayotte, PCF qui partage celle de l’ONU et d’Eric Zemmour, et milite depuis des décennies, et jusqu’à aujourd’hui, pour le largage de Mayotte, et son basculement sous souveraineté comorienne, au mépris de la population mahoraise et des événements d’Anjouan.
Mais il est vrai que le PCF et la gauche en général, ont l’habitude, de longue date, de travailler à la destruction de la France d’outre-mer, et parfois à la trahison pure et simple de notre pays, dans le plus parfait mépris du peuple, qu’il soit de métropole ou d’outre-mer.
Sans remonter à l’attitude du PCF en 1939-1941 dans le cadre du pacte germano—soviétique, je vous rappelle qu’après avoir hurlé au loup sur ordre de Moscou en 1958, le PCF, toujours sur ordre de Moscou, aida De Gaulle dans sa politique de largage de l’Algérie, alors que ce barrésien entendait se débarrasser des départements d’Afrique du Nord pour des motifs racialistes et civilisationnels.
Mais il est vrai qu’à l’époque, Maurice Thorez contestait la participation des Algériens et des Africains, prévue à égalité avec les Français de métropole, au référendum du 28 septembre 1958, en déclarant le 17 juillet 1958 :
« Nous ne parlons même pas des conditions bien particulières dans lesquelles le plébiscite doit se dérouler. Pourquoi, par exemple, quatre millions de musulmans d’Algérie, auxquels on refuse le droit de régler leurs propres affaires, doivent-ils déterminer le sort de la France ? (...) Bien plus : on annonce que tous les peuples d’outre-mer participeront au référendum. C’est la peur du peuple français qui a dicté cette décision. »
A chacun d’apprécier ces considérations à l’aune de l’antiracisme et l’islamophilie échevelés du PCF contemporain...
En tout cas, ce faisant, entre 1958 et 1962, au prix d’un retournement à 180 degrés, le PCF trahit ses propres positions de l’après-guerre, époque où son soutien à l’unité franco-africaine l’avait conduit à approuver la répression à Sétif en Algérie (1945), puis à applaudir celle qui s’abattit sur Madagascar (1947). Toujours sous couvert de défendre le peuple au nom du progrès, bien entendu...
Dans un passage que j’ai finalement supprimé de mon article (afin qu’il ne soit pas plus long qu’il ne l’est déjà, encore une fois...), je disais :
« Eric Zemmour a le mérite d’être cohérent. On aimerait que tout le monde le soit autant que lui, en particulier parmi ses détracteurs de gauche, qui célèbrent les indépendances africaines au nom de critères différentialistes, mais rejettent et fustigent ces mêmes critères différentialistes lorsque les identitaires hexagonaux les invoquent pour rejeter l’immigration africaine. Cherchez l’erreur... »
Bien sûr, compte tenu du petit logo rouge de militant qui orne votre profil, je ne m’étonne pas que vous n’ayez rien trouvé qu’à dénigrer cet article. Mais je déplore que le PCF en soit encore là en 2019.
Merci d’avoir relevé l’erreur de date : effectivement, l’émission Face à l’Info que j’évoque dans l’article date du 22 octobre 2019, et pour cause, le 22 novembre, c’est le mois prochain ;)
J’en profite pour en indiquer le lien :
https://www.cnews.fr/emission/2019-10-22/face-linfo-du-22102019-891713
Enfin, vous évoquez « deux erreurs de dates » mais n’en citez qu’une seule : Pouvez-vous m’indiquer la deuxième ?
Bien cordialement,
Alexandre Gerbi