Le problème des conflits initiés par
le États-Unis depuis la seconde guerre mondiale n’ont pas donné
lieu à des « déclarations de guerre » et ne sont pas
considérés comme tels.
Le principe de non-intervention lié à
celui de souveraineté nationale est censé mettre à l’abri chaque
état contre les entraves qu’il pourrait rencontrer, de la part
d’un autre, dans l’exercice de compétences qui présenteraient
un caractère strictement interne. En d’autres termes, le
corollaire obligé de la théorie de la souveraineté nationale est
le principe de non-intervention ou de non-ingérence dans les
affaires intérieures de l’état. « Juridiquement », les
Etats-Unis se conforment à ce principe.
Mais la question est de savoir si les
« droits de l’homme » font partie ou sont exclus du domaine
réservé à la compétence exclusivement étatique. L’histoire
contemporaine des droits de l’homme est placée sous le signe de
leur « internationalisation », l’individu étant devenu un
sujet de « droit international ».
L’habileté des dirigeants américains
depuis quelques décennies a été justement de mettre en avant la
défense des « droits de l’homme » pour défendre leurs
interventions toujours présentées comme une libération des peuples
d’une dictature permettant la mise en place d’une « démocratie ».
Ce tour de passe-passe permet tout
simplement de contourner le « droit international » qui se
révèle analogue à la morale Kant qui a les mains blanches mais n’a
pas de mains.
Sans compter les « proxi wars » (guerres par
procuration) et les « false flags » (faux drapeaux) qui sont
encore d’autres astuces pour ne pas parler de « guerre ».