@Dudule
je n’ai pas lu ce premier opus. Grossman comme tant d’autres, a tenté de se voiler la face, jusqu’au moment où ce n’était plus possible, que l’adhésion au système devenait impardonnable. Le même processus que chez Vassilia Alexevitch, la prix nobel Biolorusse de littérature, qui fut longtemps une journaliste de la Pravda. La mort de sa mère juive, restée à l’ouest de l’union soviétique, et tuée par les nazis. La mère de Vassili Grossman, Ekaterina Savelievna Grossman, fut assassinée en 1941 dans le ghetto de Berditchev. « Vie et destin » lui est dédié.
« Il faudra attendre 1993 pour que le livre voie le jour à Vilnius, exfiltré. Et, au fond, pour que l’entreprise de destruction de l’Allemagne nazie en Ukraine, et sous des yeux soviétiques, puisse vraiment être dite. C’est-à-dire, pour que puissent être mis au jour non seulement la destruction meurtrière, mais aussi le silence glaçant sous lequel l’extermination sera ensevelie. Trois millions de morts, pourtant. En filigrane et une fois son bannissement prononcé, ses auteurs muselés ou assassinés, c’est aussi vers l’antisémitisme de Joseph Staline que le destin de ce livre interdit nous ouvre un chemin, tandis que le régime avait décidé d’assassiner les principaux dirigeants du Comité antifasciste juif en 1952. » France culture https://bit.ly/3Ecr3Cj Extrait de "
Stalingrad, Treblinka, et sa mère : pourquoi il faut lire Vassili ...