Tout cela vient confirmer l’analyse que je développe dans mon essai :
« Heur et malheur d’un monde sans guerre » où est mis en avant le
changement de paradigme opéré après la Seconde Guerre mondiale et après
Hiroshima et Nagasaki, à savoir que désormais, les guerres, ou plutôt
les interventions militaires, sont au service de l’argent (les
puissances d’argent, l’équilibre économique du monde) quand, durant des
milliers d’années, l’argent, nerf de la guerre, était au service de la
guerre par laquelle était déterminé le destin des peuples et des
nations.
De mon point de vue, il n’y a pas de « changement de paradigme », mais continuité où seule la monétisation de l’économie a changé d’échelle.
La guerre est devenue commerciale avec la découverte de l’Amérique pour les Européens. On peut parler d’une phase transitoire d’un siècle ou un peu plus, mais après, il s’agira essentiellement de guerres pour la domination économique.
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Ce que la fin de la seconde guerre mondiale a impliqué avec l’avènement de l’arme nucléaire et de l’ONU (avec la charte des droits humains et du droit international) est en théorie la fin de l’ère de la colonisation.
Seulement en réalité, la force étant détenue par les justiciables eux mêmes, seuls les faibles sont éventuellement arrêtés et parfois punis.
Bref, lorsqu’on dispose de la force supérieure à celle des autres, on fait plus ou moins facilement ce qu’on veut. Notamment, coloniser malgré tout et signifier plus ou moins a fin du droit international et de l’ONU dont les fonctionnaires prétendent juger le fort sans la force physique, mais seulement éthique au sens de la charte qu’ils sont sensés appliquer.