À Phyletta
Non, l’orthographe « au temps pour moi » est la correcte.
« Autant pour moi : se dit pour quelque chose d’identique._Au temps pour moi : se dit pour s’excuser et admettre son erreur afin de reconsidérer le problème pour le rectifier.
Selon l’Académie Française :
Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière « Au temps » pour moi, issue du langage militaire, où « Au temps » ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de « C’est à reprendre », on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit « Au temps pour moi » pour admettre son erreur - et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie « Autant pour moi » est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie.
Adolphe V. Thomas souligne l’orthographe de cette expression dans le « Dictionnaire des difficultés de la langue française » (Larousse) au mot temps :
Au temps - autant. Malgré certaines hésitations, le commandement usité à la caserne, dans les salles de gymnastique, etc., pour faire recommencer un mouvement doit s’orthographier au temps ! (et non autant !) : Il avait dit gaiement « Au temps pour moi ! » (J.-P. Sartre, Le Mur, 156). Voici du monde. Au temps ! Le cocktail dans ma chambre (Tristan Bernard, My Love, I, 1).
En effet, un temps, c’est le « moment précis pendant lequel il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses » : Charge en quatre temps, en douze temps. Se rappeler le populaire En deux temps, trois mouvements. De plus, l’italien possède l’expression équivalente, qui se dit ’« Al tempo ! » et reproduit littéralement le français « Au temps ! »
Ainsi « Au temps pour moi » était utilisé par le chef d’orchestre militaire lorsqu’il s’était trompé dans la reprise d’un mouvement (la musique est alors recommencée au temps désigné par le chef d’orchestre). Cette formule d’excuse d’un supérieur envers ses subordonnés, lorsqu’il a commis une erreur et qu’il la reconnait, est passée par la suite dans le langage usuel tout en gardant l’idée de reconnaitre et de réparer une bévue commise par mégarde.
Il est à noter qu’il faut utiliser « Autant pour moi » s’il est question d’une chose ou d’une quantité identique et non d’une erreur. La plaisanterie ci-dessous souligne cette différence :
LE GARÇON DE CAFE - Pour Monsieur ?
PREMIER CLIENT - Un demi.
LE GARÇON - Et pour Monsieur ?
SECOND CLIENT - Autant pour moi [un demi]... Euh... Au temps pour moi ! Un café. »
http://www.mon-expression.info/index.php/autant-pour-moi
ou encore :
« Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur - et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.
L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. »
http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#au_temps
Pour s’amuser, voir :
http://www.langue-fr.net/index/A/au_temps-bis.htm