L’Euro 2020, casse-tête pour les supporters ?
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mercredi 5 février 2020
Les années bissextiles sont synonymes de Jeux Olympiques d’été et pour les fans de football du Championnat d’Europe des Nations, plus communément appelé Euro. Cette année aura la particularité de voir la compétition se dérouler dans plusieurs pays d’Europe en même temps. En effet, il n’y a aura pas de pays organisateurs à proprement parlé puisque des matchs auront lieu dans douze pays différents. Ce résultat est la volonté de l’ancien président de l’UEFA Michel Platini afin de célébrer les soixante ans de la première édition de la compétition mais aussi éviter que tous les coûts de l’organisation se portent sur un seul pays. Des économies pour les pays certes, mais pour les supporters qu’en est-il ? Penchons-nous sur la question.
Un calendrier imprévisible
Si vous comptez suivre l’équipe de votre choix, vous connaissez à l’avance ses trois premiers matchs, les fameux trois premiers matchs de poules, pour la suite, ça se complique. Si votre équipe finie dernière de son groupe, elle sera à coup sûr éliminée. Si elle finit à l’une des deux premières places, elle sera qualifiée pour le tour suivant. Comme en 2016, la compétition comprenant vingt-quatre équipe et le tour suivant seize, des équipes finissant troisième vont se qualifier. C’est sur ce point que le calendrier devient complexe. Le système des « meilleurs troisièmes » rend le calendrier impossible à prédire puisque les matchs suivants dépendront des résultats des différentes poules, les supporters ne pourront donc pas prévoir à l’avance leurs prochains déplacements.
Les supporters vont tenter de réduire les coûts
Deux contraintes majeures vont alors se poser pour les supporters : le logement et les moyens de transports. Prenons l’exemple de l’équipe de France. Si les Bleus finissent premier de leur poule ils joueront à Bucarest. Puis, s’ils se qualifient, leur quart de finale sera à Saint Pétersbourg. S’ils finissent troisièmes, selon les autres équipes, ils peuvent jouer à Budapest puis à Bakou ou bien à Bilbao puis à Munich. Vous aurez compris toute la complexité de la situation. Pourtant certains s’en frottent les mains, notamment les hôteliers qui vont pouvoir augmenter leurs prix, les supporters n’ayant pas d’autres choix que de réserver à la dernière minute. C’est peut-être sur les déplacements que les supporters vont pouvoir réduire des coûts. Le site Omio propose d’ailleurs un comparateur de prix de différents moyens de transports : avions, bus, trains… Chaque supporter pourra s’en servir afin de définir le trajet le moins coûteux ou bien le plus rapide selon ses besoins. Certains n’auront peut-être pas peur par exemple de faire Bilbao – Munich en bus, comptez quand même une bonne journée de trajet !
Si le prochain Euro va permettre aux pays de faire des économies ce ne sera pas le cas des supporters. Les prix des places sont abordables mais le logement et les déplacements risquent de mettre un coup au budget des fans de foot. Pour certains, l’organisation va s’apparenter à celle d’un long voyage. Certaines fédérations s’inquiètent même que des supporters ne suivent pas la compétition jusqu’au bout. Il faudra ruser pour suivre son équipe et évidemment se laisser porter par la passion.