Bienvenue « Au fond du jardin »

par Melting Actu
jeudi 15 mai 2008

Samedi 10 mai 2008 : ça y est, le printemps est là ! Le soleil dispense sans retenue ses rayons à toute la Lorraine et s’attarde plus particulièrement sur un petit village meurthe-et-mosellan, situé à quelques encablures de Nancy : Bulligny. C’est ici, au beau milieu de la campagne verdoyante, que se tient depuis la veille la quatrième édition du festival « Au fond du jardin du Michel ».

Les organisateurs n’ont ainsi rien laissé au hasard, mais pas question pour eux de dévoiler leur secret relatif à cette judicieuse commande d’un climat carrément estival, idéal pour apprécier de la musique en plein air. Le camping, installé à l’entrée du site et archi-complet, dégage un troublant parfum de vacances ; les nombreux bénévoles accueillent le public avec le sourire et divulguent parfaitement différentes informations ; la bière est fraîche et les barbecues sont garnis de saucisses en tous genres. Tout semble réuni pour faire de ce samedi une journée fort plaisante.

Les premiers à investir la grande scène sont les Stuck in the Sound, jeune quatuor parisien qui distille des mélodies « rock », voire très « rock » par moments. Mais les spectateurs sont encore peu nombreux ou préfèrent rester assis dans l’herbe, à des dizaines de mètres de là, une boisson magique à base de houblon dans les mains. La plupart étaient déjà présents le vendredi et le lendemain est assez rude après une nuit où le sommeil n’avait pas vraiment sa place. Enfin, après tout, ils sont jeunes et devraient avoir de l’énergie à revendre ! Tout comme d’ailleurs Kyo… Ah ! Non, pardon, Empyr, qui débarque sur scène à l’heure de l’apéro. Car, malheureusement et vous avez le droit d’être tristes, Kyo n’est plus : Benoît et Florian sont des grands garçons à présent ! Ils ont assidûment suivi leurs cours d’anglais, ont recruté des musiciens issus de groupes beaucoup plus matures (Pleymo, Vegastar) et font désormais une incursion dans le « métal ». Résultat : Empyr peut espérer séduire un public plus âgé de deux ans au moins, pas très exigeant et peu regardant sur les mimiques insupportables du chanteur.

Le « métal », fort heureusement, n’est pas à la portée de tout le monde. Les Italiens de Sant’Antonio en ont parfaitement décortiqué le mode d’emploi et font monter encore un peu plus la température du côté de la petite scène. Quel dommage qu’ils ne se produisent pas sur la scène principale ! Les tympans des festivaliers sont soumis à rude épreuve par ces rythmiques très violentes et, contrairement au soleil qui décide soudainement d’aller se coucher, il est maintenant grand temps pour l’ensemble du public de se réveiller car les têtes d’affiche arrivent.

Qui dit printemps, dit fleur : la très jolie Rose se déploie alors dans le jardin du Michel, avec pour seules épines sa guitare et sa voix sensuelle. Cette fois il y a beaucoup de monde pour apprécier les textes de l’ancien professeur des écoles qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. C’est ainsi qu’elle n’hésite pas à chambouler l’ordre de ses chansons lorsqu’elle se fait alpaguer par un petit groupe de spectateurs, visiblement trop imbibés, et à interpréter judicieusement Sombre con…

Sombres, ils le sont également, mais uniquement dans leur apparence. Car les Artificials Animals Riding on Neverland, plus communément appelés AARON, ont décidé d’illuminer le jardin alors que la nuit est totalement installée. Simon, le chanteur et comédien d’origine, occupe superbement l’espace scénique, faisant preuve d’un charisme et d’une énergie impressionnants. Le mélange piano-voix-violoncelle fait mouche, les morceaux plus rythmés font légitimement « bouger » le public, définitivement entré dans l’ambiance festive de la soirée.

Une ambiance qui atteint son paroxysme avec l’arrivée triomphale d’un monstre sacré du reggae, Alpha Blondy. Le jardin est plein comme un œuf et il ne fait plus aucun doute que ces milliers de spectateurs sont venus pour vibrer sur la musique enivrante du chanteur ivoirien, accompagné par pas moins de dix musiciens et choristes ! Une étoile sur scène, les autres dans le ciel de Bulligny : la nuit est délicieusement belle…

Maxime Freyberger (rédacteur sur www.melting-actu.com)

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