La statuaire romaine à l’honneur à Nîmes...

par rosemar
jeudi 10 septembre 2020

Une exposition intitulée De bronze et de pierre, organisée par le musée archéologique, a eu lieu à la Chapelle des Jésuites, à Nîmes...

 

On pouvait y admirer des statues de divinités, Apollon, Vénus, Minerve, Hermès, et, aussi, le dieu gaulois Sucellus, qui a été intégré dans la religion romaine : dieu de la vie et de la mort, des récoltes et des troupeaux, Sucellus avait des dons et des attributions multiples : il ressuscitait les mortels avec son maillet, il protégeait les vignes, les tonneliers, les bûcherons. Il était, aussi, le dieu des forêts, des plantations et même de la bière... Il est représenté vêtu d'une tunique gauloise, ceinturée à la taille, formant des plis.

 

Cette exposition permettait de voir des bustes de personnages divers, célèbres ou anonymes... on avait, là, aussi, l'occasion d'apprécier de nombreux détails de la sculpture antique : des drapés harmonieux, des coiffures aériennes et sophistiquées, des stèles, des inscriptions...

 

Une stèle funéraire retenait, plus particulièrement, l'attention : un bas relief de Julius Hesychus et de Julia Thalusa, où l'on entrevoit des signes plus ou moins ostentatoires de réussite sociale pour des affranchis de l'époque : la toge pour le personnage masculin, et de riches boucles d'oreilles pour sa compagne.

 

On admirait, aussi, au passage, une statue d'un enfant portant affectueusement un chien, le torse d'un pêcheur, celui d'un berger.

Des personnages importants, comme l'empereur Tibère côtoyaient, ainsi, des statues de gens humbles, modestes, des anonymes.

Certains débris de statues étaient l'occasion de voir tout l'art romain dans la représentation du corps humain, des pieds dont on perçoit le mouvement, des torses, des coiffures très sophistiquées avec des cascades de boucles.

 

On pouvait s'attarder devant la représentation d'une apothéose, et différentes statues pleines d'expressivité : Hermès, silènes, satyres.

Divinités personnifiant l'ivresse, les satyres et les silènes se confondent souvent dans les mythologies antiques : représentés sous la forme de vieillards, au ventre bedonnant, ou avec des pattes, des cornes de bouc, ils symbolisent une sensualité débordante.

 

L'exposition permettait de voir différents aspects de l'art romain : tantôt familier, tantôt plus raffiné, ou pompeux et imposant.

On pouvait apprécier des scènes familières : une danseuse, aux drapés harmonieux, ou encore une porteuse d'eau, au regard profond et expressif.

 

Le marbre, le bronze produisent des effets contrastés dans les teintes, le blanc côtoie des couleurs mordorées et sombres.

Le cadre lui-même de l'exposition mérite une mention particulière, un édifice du 17 ème siècle, la Chapelle des Jésuites, aux ogives imposantes, à la lumière diffuse.

Un parcours tactile était possible, grâce à des reproductions accessibles aux visiteurs, ce qui permettait de toucher les objets, d'en percevoir les contours.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/09/la-statuaire-romaine-a-l-honneur-a-nimes.html

 

 

Photos : rosemar


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