Les secrets du cagibi...

par rosemar
jeudi 3 juin 2021

Le cagibi est un lieu particulier, un peu mystérieux et secret, dans une maison : on y stocke toutes sortes d'objets, de l'outillage, des cordes, des fils, des lampes.

Le mot intrigue par ses sonorités étranges, sa voyelle "i" redondante, sa gutturale initiale tempérée par la chuintante "g" et la labiale "b", un capharnaüm de consonnes variées, aux effets divers.

Un mot français qui a l'air venu d'ailleurs...

 

Le cagibi sombre, obscur, suscite l'inquiétude, la curiosité, une envie de découvertes...

Le cagibi de la maison de l'Estaque était un étroit couloir qui débouchait sur une excavation plus grande, il était situé sous l'unique escalier de l'habitation et il offrait sa part de mystères.

Sur des étagères, étaient entassés des outils de bricolage, des objets mis au rebut, de vieux tableaux, des morceaux de tapisseries, des rouleaux de ficelles, tout un bric-à-brac hétéroclite.

Le couloir minuscule ne laissait guère de place pour la circulation, il fallait se lover dans la pièce avec précaution, pour éviter les obstacles des étagères.

 

La demi-obscurité qui régnait dans ce lieu, mal éclairé créait une vague inquiétude et contribuait, aussi, à l'étrangeté de ce réduit.

Au fond, dans l'excavation, on pouvait admirer une ancienne machine à coudre, avec pédale, une de ces machines aux décors de bois somptueux, telles qu'on les fabriquait, autrefois.

 

C'était le "clou" du cagibi, on pouvait s'asseoir, faire tourner le roue, écouter le bruit de la machine, s'essayer, même, à piquer quelques points.

Cette vieille relique était une véritable oeuvre d'art : autrefois très utilisée, elle était devenue un objet de vénération, conservée par ma mère comme un souvenir du temps passé.
Sur les bords, des tiroirs recélaient des aiguilles, du fil, des dés à coudre, des boutons de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Le bois marqueté permettait d'admirer des motifs géométriques, les tiroirs étaient ornés de ferrures ouvragées.

Une SINGER ! Un luxe ! 

Rien à voir avec les machines modernes d'aujourd'hui, laquées de blanc, électriques, sans socle, objets assez impersonnels.
Les machines à coudre d'autrefois étaient de véritables oeuvres d'art, des meubles en bois, des objets décoratifs, pleins de charmes et de secrets...

La roue, la pédale faisaient de cet engin un objet mystérieux et fascinant, même si dans les derniers temps, la machine ne fonctionnait plus vraiment, on pouvait en admirer tous les détails.

Le métal de la machine était, aussi, orné de motifs étranges, de ramages ondoyants, de feuillages dorés.

A côté, sur le sol, était posée une boîte à couture en bois qui se dépliait et laissait découvrir d'autres trésors....

Une boîte en acajou vernis qui contenait, aussi, des rubans, des boutons-pressions, des épingles à nourrice, des fils de cotons, de la laine.

Le cagibi recélait toutes sortes d'objets, mais le plus intriguant, le plus attirant, le plus mystérieux était cette machine à coudre qui ressemblait à un meuble antique ouvragé...

Placée au fin fond du cagibi, la machine à coudre était un objet de curiosité et d'admiration, elle fascinait par ses dimensions, ses pouvoirs, sa grâce.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/09/les-secrets-du-cagibi.html

 


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