Toute la beauté d’une statue grecque : l’Aurige de Delphes...

par rosemar
jeudi 21 octobre 2021

L'antiquité grecque nous a légué de nombreuses sculptures, en marbre ou en bronze, d'un réalisme étonnant... Une de ces oeuvres les plus connues est l'Aurige de Delphes, image d'un conducteur de char.

 

Ce terme "l'Aurige" suscite, d'abord, notre curiosité : venu du latin "auriga", le cocher, il est composé de deux éléments anciens : "aureae ou oreae", "la bride", et le verbe "ago, conduire"... Le mot "oreae" est, lui-même, issu du nom latin "os" qui désigne la bouche ou la gueule d'un animal, en l'occurrence, d'un cheval.

 

Ce nom mystérieux "l'Aurige", alterne une consonne gutturale "r", pleine de force, et une chuintante "g", empreinte de douceur... 

 

Et cette statue réunit bien ces deux aspects : une énergie qui semble indomptable, et une délicatesse infinie dans les traits du visage.

L'Aurige est, bien sûr, représenté debout, la stature bien droite et élancée révèle l'élégance et la jeunesse du personnage.

 La statue, grandeur nature, mesure 1,80 m de hauteur.

Le visage de l'Aurige, aux traits harmonieux, montre une détermination et une parfaite maîtrise de soi. Quelle pureté dans les traits ! Les yeux sombres et grands sont ourlés de cils, le profil grec est bien dessiné, le menton traduit toute la volonté de ce jeune cocher.

Les cheveux bouclés encadrent le visage, débordent sur les joues et le front en volutes harmonieuses. Un bandeau doré, aux motifs géométriques, enserre la tête de l'Aurige. L'oreille petite est entourée de mèches de cheveux frisés qui dépassent.

Le regard plein d'intensité traduit toute l'émotion du jeune homme avant une course de chars, sa volonté de l'emporter, de dominer l'adversaire ! La bouche, elle-même, ourlée, laisse entrevoir un léger sourire.

Le bronze patiné aux couleurs dorées confère encore plus de beauté à cette statue antique. Le cou robuste et vigoureux donne de la force à l'ensemble... L’Aurige incarne un éphèbe athlétique : de larges épaules témoignent de son énergie, on peut percevoir une volonté d'idéaliser la force virile d'un athlète qui concourt pour des jeux en l'honneur d'Apollon.

L'Aurige est revêtu d'une longue tunique plissée qui tombe jusqu'aux pieds, le bras droit tient les rênes du quadrige... La statue devait faire partie d'un ensemble plus vaste, comportant des chevaux, un char dont on a retrouvé quelques éléments dispersés.

Le visage de cet Aurige, à la beauté idéalisée, attire surtout les regards, plus que sa haute stature, un visage d'une douceur infinie qui recèle en même temps une grande énergie...

On est étonné par ce mélange de réalisme et d'idéalisation dans la représentation de ce jeune conducteur de char.

Comment ne pas tomber sous le charme de cet éphèbe aux traits déterminés, si pleins de fougue, d'élégance, de force ?

Cette statue en bronze fut peut-être commandée par Polyzalos, prince grec de Sicile, pour commémorer la victoire de son char aux Jeux Pythiques de 478 ou de 474 avant J.C. Une inscription, sur le socle, nous apprend que Polyzalos, tyran de Géla, pour fêter sa victoire, a consacré cette statue en l'honneur d'Apollon, dieu de Delphes...

 

L'article de wikipédia sur cette statue :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aurige_de_Delphes

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/10/toute-la-beaute-d-une-statue-grecque-l-aurige-de-delphes.html

 


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