Vins romains antiques : un nectar digne des dieux...

par rosemar
mardi 2 juillet 2019

Savez-vous qu'il est possible de nos jours, au 21ème siècle de déguster des vins romains comme pouvaient le faire, en leur temps, César, Cicéron, Auguste ou l'empereur Néron ? Ces vins aux noms magiques : Mulsum, Turriculae, Carenum ont été reconstitués grâce à l'archéologie vinicole.

 

Je vous invite à une découverte et à une "gustatio" ou dégustation de ces vins romains ainsi qu'à un voyage dans l'univers de la romanité où le vin occupait une place de choix...

 

Les vins étaient, pour les romains, adeptes de Bacchus, un breuvage sacré, un nectar, digne des dieux, ils étaient même considérés comme un remède, parfois un antidote aux poisons.

A Rome, on buvait beaucoup et partout : aux bains, dans les théâtres, les tavernes, les amphithéâtres, dans la rue, chez soi avant le repas ou en mangeant, parfois dans de grandes bacchanales. Plus de 200 tavernes ont été répertoriées à Pompéi.

Le "vinum romanum" comportait de nombreuses variétés : vin blanc, jaune ou ambré, gris, rouge, noir. Les romains appréciaient les vins liquoreux, d'un fort degré alcoolique : les grecs comme les romains buvaient d'ailleurs souvent un vin coupé d'eau, froide ou chaude... Curieuse coutume, pourrait-on penser mais après tout, c'était aussi, peut-être, une façon de faire passer le goût de l'eau qui pouvait être à l'époque plus ou moins saumâtre ou désagréable.

 

Pour ma part, je préfère, pour ne pas gâter l'affaire, boire du vin pur ou "merum" comme disaient les romains... Mais, avant la dégustation proprement dite, il est bon d'évoquer aussi la fabrication du vin, selon les techniques anciennes...

Tout d'abord, le raisin était foulé aux pieds, dans la joie et la bonne humeur, parfois en musique au son de flûtes, puis pressé dans un gigantesque pressoir, le jus, une fois recueilli était versé dans de grandes jarres ou "dolia" en vue de la fermentation.

Les romains ignoraient le sulfitage qui offre la possibilité de contrôler la juste fermentation du vin : pour éviter les accidents, ils utilisaient des raisins surmûris,du miel ou du jus de raisin concentré afin d'obtenir un degré alcoolique supérieur. De plus, ils ajoutaient aux vins des aromates variés : plantes, thym, cannelle, miel, résine, épices ,defrutum ou jus de raisin concentré, eau de mer...

Du vin au goût de miel, voilà qui a de quoi séduire les papilles ! Ce vin existe, c'est le "mulsum", vin doux qui peut accompagner toutes sortes de mets : un fondant au chocolat comme un plat de volailles : c'est mon vin préféré et je le recommande pour sa douceur, son velouté. Le "turriculae " est plus surprenant et inattendu, il ressemble au vin résiné grec et accompagnera agréablement un plat de poissons, des foies gras : additionné d'eau de mer, ce vin en étonnera plus d'un. Enfin, le carenum est aussi un vin doux, aromatisé aux coings et aux parfums de pêches confites, complément agréable de tous les desserts...

 

Il peut paraître curieux d'adjoindre à des vins des aromates mais le résultat est vraiment séduisant... Avant de vous livrer à ces bacchanales romaines, vous pourrez à loisir faire quelques libations aux dieux selon la coutume romaine en les remerciant de ce nectar céleste, digne d'une table royale...

 

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