ASA : la révélation musicale

par Nanad
lundi 5 novembre 2007

Sur la lignée de Ben Harper, Ayo, Tété et bien d’autres, une nouvelle venue : Asa, mais prononcez « Asha ». Cette jeune artiste de vingt-cinq ans, venue tout droit du Nigeria, a sorti son premier album le 16 octobre dernier.

Asa, de son vrai nom Bukola Elemide, est née en septembre 1982, à Paris. C’est tout juste en poussant quelques cris qu’elle quitte la France à l’âge de deux ans pour le Nigeria, au Lagos, où elle restera vingt ans. Elle rentre à Paris pour commencer sa carrière d’artiste.

Très tôt bercée par la musique grâce aux vinyles de son père, et notamment par le reggae, la soul ou encore par des mélodies nigériennes avec des artistes comme Bob Marley, Marvin Gaye et bien d’autres, c’est de là que provient son essence musicale.

C’est en s’occupant de la maison et de ses frères lors des déplacements de ses parents qu’elle trouve refuge dans la musique. Les difficultés du Lagos, sa ville, et les mœurs, l’aideront à trouver de l’inspiration pour certaines des chansons de son premier album.

Souvent comparée à Tracy Chapman, on peut considérer qu’Asa se définit principalement par son style soul, mais tout comme lui, elle n’hésite pas à mélanger d’autres styles musicaux comme le reggae, le jazz, le funk, ou encore le mix, ce qui en fait son originalité.

Son premier album, intitulé Asa, qui indique d’emblée son caractère unique et simple, nous transporte dans un univers doux, subtil, mais aussi rythmé, en accord parfait avec la voix chaude de la jeune femme. D’ailleurs, comment définir le mieux cet album, sinon par un songe : allongez-vous, enclenchez celui-ci, fermez les yeux et laissez-vous emporter et submerger par les mélodies enivrantes et la voix d’Asa... On peut aussi caractériser son style d’un peu « décalé », qu’on retrouve aussi dans ses clips qui représentent bien son univers musical.

Dans cet opus, l’artiste évoque des thèmes comme l’amour, la condition des femmes en Afrique, ou encore la paix et le respect. Beaucoup de notions qui provoque sur celui (ou celle) qui écoute l’album, une profonde identification puisque ces sujets le concernent directement.

Aussi, Asa n’oublie pas son pays, le Nigeria, puisque, malgré un opus pratiquement qu’en anglais, elle consacre quelques chansons, dont Awé, en Yoruba, un des dialectes africains.

Par sa musique, elle désire rassembler les gens, les interpeller, les changer en transmettant des messages positifs. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle veut montrer notamment qu’il y a dans le cœur des Africains le désir d’arranger les choses : « Je pense que nous, Africains, devons trouver dans nos cœurs le moyen de travailler tous ensemble. Je veux, je sais que c’est un long voyage, on ne peut pas tout faire en une fois, mais nous y arriverons, nous y arriverons... Et je veux faire partie de cette évolution et je commence aujourd’hui », dit-elle.

Ainsi donc, cette jeune artiste talentueuse et déterminée décide d’entamer ce voyage par son album, et ce n’est que le commencement d’un long parcours...


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