Au secours ! Nous mourons !

par Ariane Walter
mardi 31 janvier 2012

 Michel Tarrier a dû battre un record en publiant sur Agoravox 62 articles depuis septembre 2011 !

Il a fondu sur AV avec la promptitude d’un aigle du désert avide d’enlever les pauvres souris que nous sommes à nos illusions terre à terre !

Son but : nous faire prendre de la hauteur, nous ouvrir les yeux, nous faire découvrir la réalité de ce monde dévasté, surpeuplé, promis à une fin prochaine.

 

Certes, le sujet n’est pas gai et il y a tant de sujets de désolation en ce bas-monde que certains n’ont pas aimé entendre ce message.

L’Evangile selon Tarrier a été accueilli avec prudence , énervement et parfois fureur.

Les plus raisonnables, dans certains domaines, lorsqu’il s’agissait d’aborder ces problèmes en étaient ulcérés et le traitaient d’eco-terroriste, pire de malthusien, comme si la surpopulation et surtout la surpopulation d’une population gourmande qui bouffe de la planète avec voracité n’était pas une réalité dont nous entendons parler tous les jours. 

 

Certes Michel Tarrier n’est pas un doux.

C’est un désespéré.

Un de ces fous de vérité qui tiennent des propos aussi violents qu’un alcool russe. Certains encore, presque acquis à ses causes, trouvaient sa violence contre-productive. Il fallait dire aux gens, calmement : « Vous êtes en train de crever. » Imaginer que tout n’est pas si grave. Qu’il suffit de tourner un peu le gouvernail à gauche quand il n’y a plus de gouvernail et que l’on flotte sur un océan de déchets. Mais qu’on en jette tous les jours encore.

 

Je ne sais pas si Cassandre, du temps de ses prédictions, était quelqu’un de calme qui se promenait au bord de l’eau en chantant : « Attention aux chevaux de bois woua woua woua… !!! », tout en faisant le geste des socialistes : « Le changement c’est maintenant » , en brassant de l’air avec ses bras ! 

 

Michel Tarrier le kamikaze, ce qui signifie, « vent divin », vient de sortir un livre au titre clair :

Les orphelins de Gaïa.

Il aurait pu aussi l’intituler ;

Nos enfants n’hériteront de rien…

 Ou bien :

Un futur sans avenir ou un avenir sans futur ?

 

On reconnaît son style. Que nous dit-il ?

 

«  Nous pourrons toujours voter Hollande, Joly, Bayrou, Le Pen, Mélenchon ou garder Sarko, de toute façon nos enfants n’hériteront de rien. Sauf peut-être d’un cancer.

S’il est admis qu’un enfant doit préparer son avenir personnel et qu’il soit dirigé en ce sens, (éducation, scolarité, diplômes…), c’est un paradoxe ordinaire de constater que nos sociétés ne se soucient que trop peu de l’avenir commun. Nos enfants préparent donc un avenir… qui manque de futur."

 

Il aborde dans ce livre l’écologie comme un thème universel, en qualité de cause majeure et d’enjeu primordial de notre humanité.

Simplement parce que la Nature a toujours raison.

C’est aussi un manifeste d’écorésistance, laquelle a pour objectif de damer le pion au productivisme, notamment sous sa forme dangereusement masquée d’économie verte, verdie, reverdie, et ce, par des propositions radicales, lucides, indépendantes et pour la plupart dissidentes de l’écologisme électoral.

L’écorésistance en appelle à Gaïa, à Pachamama, à la Terre-mère.

 

Une crise écologique se manifeste lorsque le milieu de vie d’une espèce ou d’une population évolue sur un mode défavorable à sa survie… Quand la moitié d’une humanité surnuméraire de 7 milliards d’âmes se rend volontairement malade par excès de nutrition, et que l’autre moitié souffre d’une malnutrition par défaut, on comprend bien que ça ne peut plus durer.

Bâtir sans détruire n’aura pas été un défi : déforestation, mort biologique des sols, désertification, sixième crise de la vie et extinction massive d´espèces, pollutions, réchauffement du climat, fonte des glaces, montée des océans, tarissement accéléré de toutes les ressources non renouvelables, nous entrons de plain-pied dans un monde à l´avenir barré. La Terre vue du ciel : bientôt un cimetière, une fosse commune. Notre humanité est en voie de se faire à elle-même le coup des dinosaures d’il y a 65 millions d’années. Ce que nous voyons encore aujourd’hui, nos enfants ne le verront pas demain. Ce déshéritement n’est-il pas le plus intolérable des crimes ?

« Merci de laisser la planète dans l’état où vous l’avez trouvée en entrant » : nous n’avions pas cru bon placarder cet avertissement sur notre belle Maison du Quaternaire.

Derrière la porte verte, il n’y a plus rien, juste un dernier battement d’aile. De quoi avoir mal à la Terre, vraiment.

 

J’ai lu ce livre et je me permets de vous le recommander car il aide, avec passion, un combat juste et nécessaire. Le productivisme est notre ennemi. Un ennemi mortel et il faudra tout de même le vaincre si nous voulons survivre.

 

Les Orphelins de Gaïa, de Michel Tarrier, 228 pages, Presses du Midi

 

Ce manifeste est dédié à Libertero, une voix unifiée, libre et indépendante pour la Terre : http://www.libertero.net

Bientôt en librairie, on peut déjà le commander au chez Amazon :

http://www.amazon.fr/orphelins-Ga%C3%AFa-Tarrier-Michel/dp/281270313X


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