Battuta, le nouveau spectacle de Zingaro

par Henry Moreigne
vendredi 12 mai 2006

Depuis vingt-deux ans, le théâtre équestre Zingaro, sous l’impulsion de son directeur-scénographe Bartabas, sillonne le monde au gré de ses spectacles. Battuta rompt avec les spectacles précédents, Cabaret Equestre, Opéra Equestre, Chimère, Eclipse, Tryptyk et Loungta. Retour aux sources de Zingaro (« tzigane », en italien), Battuta se présente comme une ode à la liberté.

Créé en 1984 par Bartabas, le Théâtre Zingaro mélange, pour le plus grand plaisir de ses spectateurs, danse, musique, théâtre et art équestre. Basée à Aubervilliers, la troupe a voyagé dans toute l’Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Toujours avec le même succès.

Pour dévoiler en première mondiale Battuta, Bartabas, et ce n’est pas un hasard, a choisi Istanbul, "la ville juste", pour son rythme, sa couleur et son inspiration musicale.

Le déplacement de la troupe sur les rives du Bosphore s’inscrit dans le programme de la saison culturelle française en Turquie, le Printemps français. Seize mille spectateurs sont attendus pour les seize représentations, en dépit d’un prix des places élevé (40 € minimum).

La première, qui s’est déroulée le 5 mai, a déjà séduit public et médias par son originalité. Inspiré de la culture rom balkanique, le spectacle prend une résonance particulière à Istanbul. Pendant une heure trente, sans interruption et toujours au galop, Battuta capte la participation du public par son côté festif particulièrement marqué. "J’ai articulé mon spectacle autour de deux ensembles de musique qui s’opposent, de deux groupes de chevaux qui peuvent être vus comme deux ethnies ou deux villages qui se défient", déclare Bartabas. Deux orchestres tziganes, l’un de cuivres, l’autre de cordes, se répondent de part et d’autre de la piste.

Pour les chevaux, liberté et danger se traduisent en galop. Une liberté qui, pour le Seigneur des chevaux Bartabas, est un choix de vie, mais aussi une règle en tant qu’artiste. Des prises de risque importantes également pour les seize cavaliers-artistes qui multiplient les acrobaties au rythme effréné des deux orchestres.

Avant Namur, le Luxembourg, Rome et Hong-Kong, le public français pourra découvrir Battuta cet été lors du festival d’Avignon.


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