« Chat et souris » avec Francis Perrin au théâtre de La Michodière
par Theothea.com
vendredi 16 novembre 2007
Entouré de valeureux partenaires, Francis Perrin effectue un véritable one-man-show au théâtre de la Michodière dans ce Chat et souris que Jean-Luc Moreau semble mettre en scène en direct puisqu’il ne cesse d’y renvoyer la balle en acolyte privilégié, mais quelque peu distancié de ce vaudeville anglais délirant à souhait, signé Ray Cooney.
Marié respectivement à deux épouses Mathilde (Bunny Godillot) et Charlotte (Cécile Magnet), Jean Martin (Jean-Luc Moreau), chauffeur de taxi, mène une confortable double vie, lorsque les foudres d’internet vont tenter de court-circuiter son bonheur d’être papa d’une jeune fille Alix (Murielle Huet des Ausnay) à Montreuil ainsi que d’un garçon Guillaume (Benjamin Wangermee) à Ivry qui, jusque-là bien entendu, ne connaissaient pas leurs existences réciproques et pour cause.
Cependant se rencontrant par hasard sur un forum de discussions sur le web, ces jeunes tourtereaux ont décidé de franchir une nouvelle étape en organisant un premier rendez-vous chez Jean Martin pour faire plus ample connaissance.
En cette perspective, l’homonymie paternelle révélée va déclencher un signal d’alarme maximum puisque non seulement les épouses ne semblent pas au courant de la situation conjugale illicite, mais surtout les deux adolescents ne doivent pas envisager de relation amoureuse éventuelle puisqu’ils sont frère et soeur sans le savoir.
C’est un tiers (Francis Perrin), locataire vivant plus ou moins au crochet de Jean, mais au demeurant fort sympathique, qui va être mis à contribution pour gérer, arbitrer et néanmoins compromettre une conjoncture rocambolesque à la Feydeau où les portes claquent en suscitant alternativement des malentendus tout en feignant de résoudre temporairement les équivoques.
Les fausses pistes vont donc s’embrouiller au mieux avec les quiproquos dans une frénésie orchestrée par deux maîtres du genre, dont le démiurge ne sera jamais vraiment celui qu’on attend.
Il n’empêche que l’acteur/metteur en scène se trouve en position de faire-valoir et Francis Perrin en celle d’artiste jetant son va-tout à chaque virage dangereux ; tous les deux s’accrochent avec une volonté exacerbée à cette réalisation qui a nécessité beaucoup de labeur et de mises au point selon les propos de J.-L. Moreau.
Alors qu’en dernière partie, Marc Bertouni tire son épingle du jeu en grand-père qui n’a rien à perdre sinon le démon de midi, toute cette joyeuse équipe va se trouver bien récompensée par les spectateurs convaincus, à juste titre, d’avoir bien ri.
Photo de répétition © Stewart Waughan
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