Da Vinci com

par Julo
jeudi 18 mai 2006

Cela n’aura échappé à personne, le Da Vinci Code, après avoir trusté pendant un an les présentoirs des librairies, investit les salles de cinéma françaises ce mercredi. Un tournage ultra secret, une sortie en fanfare (au point d’avoir intégralement relooké la station Concorde du métro parisien, où se situe le début de l’histoire), avec en tête de gondole une projection en ouverture d’un Festival de Cannes de plus en plus pop corn, puisque la sélection officielle de "films d’auteurs" cette année sera diffusée entre le Da Vinci Code et X men 3.


On a tout écrit, réécrit, rééééécrit sur le Da Vinci Code. On a écrit sur l’histoire, sur l’auteur, sur les vérités dans les mensonges, les mensonges vrais, les audaces historiques, l’histoire des audaces mensongères de l’auteur... Ce qui est sûr, c’est que personne ne devrait être surpris par le film, ce qui rend d’autant plus amusante cette débauche de communication, puisque...

(1) Tout le monde - en tout cas les 40 millions de personnes qui ont acheté (et je ne dis pas lu...) le livre - connaît l’histoire de Sophie Neveu, enfant traumatisée par un grand-père conservateur du Louvre qui l’obligeait à se tartiner des codes de la Seconde Guerre mondiale à décrypter, à l’âge où tout enfant normalement constitué aspire à jouer aux légos ou aux barbies ; de Jésus qui se serait tapé Marie-Madeleine, avec qui il aurait eu une descendance jusqu’à nos jours ; du Saint Graal qui serait O+ ; des membres albinos de l’Opus Dei ; de Léonard de Vinci qui serait membre d’une pseudo-confrérie créée par un extrémiste de droite dans les années 1930 et qui n’aurait eu que ça à faire, laisser des tas d’indices dans ses tableaux...

(2) Le bouquin est déjà à la base écrit comme un script de cinéma (enchaînement de scènes rapide, chapitres de quatre pages, avec un pré-montage des plans (ex : [...] Sophie est bien embêtée, elle ne sait pas comment résoudre le mystère. Elle regarde La Joconde, et soudain elle comprend TOUT... /chapitre 4/ Lorsque Langdon quitte son hôtel, bla bla bla...).


Il n’y a donc sans doute pas de surprise à attendre de l’adaptation cinématographique du best-seller planétaire de Dan Brown. Sans doute pas, en outre, d’un réalisateur comme Richie Cunningham... euh, pardon, Ron Howard... qui s’est moins rendu célèbre pour son audace que pour son habileté à ficeler de bons films de commande.

Espérons surtout que pour les millions et les millions de fans du livre, le film ne fasse pas office de Deception Point.


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