Dans la fraîcheur du soir

par Frédéric Degroote
vendredi 22 novembre 2013

Ce nom cache une petite sérénade au charme indéfinissable
 - très cinématographique - assimilée aux Années folles à Liège, alors que nous sommes ici à l’opposé de ce qui se fait généralement dans cette musique.
 

Voici donc Victor Kalkman (1896-1975) qui s’inscrit dans la lignée des musiques de salon. Compositeur liégeois dont le nom est resté vaguement dans les mémoires à Liège, il a monté son propre orchestre après des études au Conservatoire de sa ville en piano, violon, alto, et composition.
 
Entré au Conservatoire de Liège en 1907 puis pianiste et chef d’orchestre au Forum de Liège et au Queen’s Hall de Bruxelles, il joue dans plusieurs orchestres du sud de la France (Nice, Menton). En 1934, il est engagé dans le fameux “Grand Orchestre” de l’Institut national de radiodiffusion (INR), sous la direction de Franz André. Dans un premier temps, il compose plusieurs pièces pour le cinéma avec son frère Toussaint (pianiste et hautboïste). Ensuite, Victor Kalkman compose des valses, des poèmes, des suites, des sérénades, des intermèdes instrumentaux et une opérette en trois actes en wallon “D’ja m”combine” (1939). Très apprécié comme orchestrateur, il révolutionnera le répertoire des fanfares.
 


Le poème “Dans la fraîcheur du soir” confirme, comme vous allez l’entendre, une forte sensibilité et une puissance nostalgique. Guettez vers 2’20” un petit clin d’oeil à Saint-Saëns.

Remercions le Tivoli Band qui, depuis 3 CD’s chez Musique En Wallonie, fait magistralement revivre ces musiques de l’Entre-deux-guerres.

Titanic Ensemble
Tivoli Band
Eric Mathot, direction

Album “Café Liégeois”, 2001 Musique En Wallonie

Image : Couverture de “Monsieur - Revue des élégances”, N°53, Mai 1924

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