Histoire de France avec les Huns et les autres

par Gasty
mardi 5 janvier 2010

Savez-vous que non seulement les huns étaient des barbares mais que les autres l’étaient aussi. Certes, il est vrai que les huns sont venus sans y avoir été invité…. Mais les autres ? Que valent-ils ? Et bien guère mieux, soyez en certains. Tout d’abord, replaçons chronologiquement la barbarie des huns et celle des autres en faisant un léger retour en arrière, de l’Australopithèque à l’Homo sapiens.

La civilisation des hominiens va se répandre sur la croute terrestre sur des périodes plus ou moins longues (période du Paléolithique -3500000 au Mésolithique -10000 à l’age de fer -4500). Ils en utilisent la matière première, en particulier la pierre fissile. Le mésolithique (de -10000 à -4000) donnera à la pierre des apparences lisses. Elle sert pour le travail du bois ou pour la fabrication des armes. Cette période est dite également l’âge de la pierre polie. C’est la phase intermédiaire avant l’apparition des grandes civilisations « la révolution néolithique ». Toutes ces périodes sont peu précises dans le temps car elles se chevauchent de quelques milliers d’années selon les régions du globe, en particulier avec l’âge du bronze et du fer dont l’apparition se fait sur une fourchette de temps plus restreinte.
 
Il faut savoir qu’il y a aussi des périodes dans les périodes.
 
Pour respecter la chronologie depuis le Mésolithique, je vais d’abord vous faire traverser l’une de ces période, le mégalithique reconnaissable par ses menhirs ; principalement observé en Espagne, en France, en Angleterre, en Suisse, en Allemagne et en Italie………………………….. !!!
Voilà ! Donc, nous arrivons maintenant sur des périodes aux divers objets dont l’une est dite des gobelets , c’est une civilisation de chasseurs en provenance d’Espagne et de faible envergure…
 
La plus importante sera celle de la poterie en provenance des Balkans, d’Ukraine, de Bohème et plus encore… N’oublions pas de citer les vases en entonnoir d’origine indéterminée et de provenance inconnu que l’on situe quelque part vers l’Est (1975 Atlas historique aux éditions Stock).
Une fois ces périodes soigneusement répertorié sur le calendrier de l’évolution, la tâche va consister à l’interprétation des découvertes afin d’en soutirer l’émergence d’un contenu d’une vérité indéniable. L’éclat de poterie est remarquable, elle recèle des secrets extraordinaires. Sans conteste ! La lecture de l’éclat de poterie s’inspire d’une procédure ayant fait ses preuves, je veux dire le marc de café, les intentions barbares ne peuvent se dissimuler.
 
Ainsi un archéologue aux sympathies notoires sera désigné d’office pour en découvrir les preuves irréfutables, cerner l’identité et la personnalité de l’hominien révolutionnaire du néolithique qui a eu l’impudence de jeter il y a 4000 ans une poterie sur le sol de la terre de nos ancêtres. Heureusement, l’âge de bronze dans nos régions (1700 à 800) et du fer (800), en retard par rapport à ces envahisseurs au modernisme décadent va apporter des indices supplémentaires pour dater plus précisément les forfaits.

Mais ??? Comment boulonner une base archéologique notoire aux preuves quasi incontestables à partir d’un point de vue comme un autre ?
 C’est à la fois simple et logique, celui qui est arrivée le premier et qui s’est installé est chez lui et l’autre qui arrive pour s’installer chez lui est un barbare ( ceci est aussi valable dans le domaine des convictions acquises, celui qui voudrait proposer une autre vision est un ignare). D’où cette logique imparable, tous ceux qui sont arrivés étaient des barbares aux yeux de ceux qui sont arrivés les premiers. A la différence que les premiers ne se souviennent plus d’avoir été de ceux-là. Donc des barbares.
Bref ! Ce qui rend la tâche plus aisée pour les différencier, c’est qu’ils ont tous apportés leurs poteries personnelles avec eux.
Vous conviendrez avec moi, que la période néolithique est en quelque sorte une expansion dans l’Europe occidentale de l’ustensile de cuisine. Les prémices d’une logistique barbare de grande ampleur, d’une intendance guerrière dissimulée au fil des siècles dans le sous sol de nos aïeux. Aux dires de certains, le couscoussiers ferait partie de cette même stratégie et devrait par conséquent interpeller, voire alerter les autorités compétentes.( Non je déconne Hortefeux, annule ta circulaire)
 
Reste donc à leur donner des noms et un ordre d’arrivée.
 
Suite à la « Révolution néolithique » les grandes civilisations apparaissent.
 
Les barbares de l’Asie orientale sont collectivement orientés vers une économie dominée par la propriété. Elle se constitue en famille, puis en communauté, ensuite en tribu pour finir en grandes civilisations constituées de hordes sauvages.
Les barbares de l’Europe de l’Est sont collectivement du même avis quant à leurs façons de voir l’évolution du monde.
Ainsi, on retrouve :
Les chamans qui dirigent la religion.
Les princes qui dirigent la société.
Les forgerons qui contrôlent tout (ce sont eux qui fournissent les armes).
 
Les autres barbares sont plutôt enclins à vouloir une indépendance des régions et à cultiver leurs potagers en parfaite harmonie avec les dieux de la terre à condition qu’on ne vienne pas piétiner leurs plates bandes. Des barbares cool quoi !
 
Pendant ce temps, alors que les barbares d’en haut palabrent, les Celtes s’intègrent au paysage local et installent définitivement l’âge de fer (en France, mais également en Espagne, sur les îles britanniques et le sud du Danube) avec leurs druides. Ils en profitent pour aller en découdre avec quelques Romains. Et l’histoire va s’accélérer (-800 -125), le commerce se développe avec le bassin méditerranéen. L’usage de la monnaie fait son apparition, les Gaulois utilisent un réseau de communication préfigurant les grands axes contemporains. Ce sont les meilleurs du continent dans le domaine de la métallurgie et de la céramique. Orfèvres et artisans verriers par excellence, ils ont l’originalité des couleurs et du travail de l’émail @ qu’ils ont inventés. En France, ils sont entre Seine et Garonne, du Finistère aux confins de la suisse et de la vallée du Rhône. On peut distinguer les Vénètes, les Namnètes, les Carnutes et les plus importantes, Arvernes, Eduens, Séquanes. Malgré leurs différences, c’est un ensemble cohérent parlant une même langue et vénérant le dieu de l’éloquence. Leurs devises est « Si l’on sait à qui l’on parle, on ignore qui peut vous lire ». Ce qui n’empêchera pas les autres d’écrire sur eux. Les grecs ne s’en privent pas et César non plus.
 
C’est à cette époque qu’apparait le premier brevet de l’histoire de l’humanité. Les archéologues (notoires) supputent ici que ce serait la raison manquante qui expliquerait cette étrange anomalie dans leurs raisonnements à propos des constructions Gauloises. D’origine Romaine, ce brevet concerne la construction d’édifices en pierre assemblées à la chaux. Nos ancêtres refuseront d’être taxés et construiront uniquement des huttes en bois ou des murs en pierre sèche.
Devant la mauvaise volonté des gaulois à participer à l’effort d’aménagement de l’empire Romain, César va emprunter nos axes contemporains. Il fera un recensement des terres, dressera le premier cadastre de l’histoire et exigera un impôt territorial afin de contrecarrer l’échec de son brevet.
C’est un coup terrible pour les Gaulois occupés aux querelles de voisinages, ils réagissent mais trop tard.
Les armées Gauloise dépitées, les populations tentent à leur tour de réagir en se trouvant des défenseurs pour le moins brigand, c’est le mouvement des bagaudes qui décrètera la grève de l’impôt. Ce sera la première grève de l’histoire. S’ensuivra une période d’incertitude pendant laquelle vont alterner soulèvements, christianisme, insécurités et incursions barbares. De ces incursions, les Gallos ‘Romains’ (anciennement Gaulois) tenteront l’intégration en offrant notamment un travail aux Marcomans(*1). Ils seront chargés de la surveillance des voies romaines.
 
Initiative bien à propos d’ailleurs car c’est en 406 qu’arrive la première invasion. Equipés avec des roues en bois, ils défoncent les voies Romaines (ex voies gauloises). Le nord de la Gaule est ravagé de nids de poules. Les vandales… !
 
Voyant cela, les Wisigoths (410) préféreront emprunter les chemins qui mènent à Rome et pilleront la ville avant de s’enfuir vers l’Espagne et l’Afrique.
Les Wisigoths font partis des tribus de l’est de l’Europe « Les Goths » qui se sont scindées en deux. Les Wisigoths partent vers l’ouest alors que les Ostrogoths restent à l’Est, bien mal leur en pris car ils se feront chasser des bords de la mer noire par les Huns.
 
Les Alains font partis de l’invasion de 406. Chassés des steppes de la Russie du sud en 375 par les Huns, ils rejoignent la Slovaquie où se sont réfugiés les Vandales chassés par les ostrogoths contraint de déménager lorsque les Huns les chassent des bords de la mer noire. Après avoir ravagé le nord de la Gaule, quelques Vandales et Alains franchissent la Loire. Les vandales marqueront une pause en Espagne avant de finir leur périple en Afrique du nord(en 429), les Alains choisiront le Portugal où ils se feront massacrés (en 418) par des Wisigoths rancuniers de retour dans le coin (voir plus bas).
Les Alains qui sont restés en Gaule, face à l’avancée des Huns vont s’allier avec les Gallos Romains pour les arrêter aux champs catalauniques. Des Wisigoths repentis et alliés aux Gallos Romains, suspicieux et toujours rancuniers envers les Alains (voir plus bas), suggèreront aux Gallos d’offrir aux Alains une place de choix pour la bataille.
Placés en première ligne, face aux Huns les Alains s’en prendront plein la tronche.
 
Les huns qui auparavant avaient été chassés de Chine par je ne sais qui les obligeant ensuite à chasser les Alains puis les ostrogoths qui eux-mêmes devront chasser les vandales qui se retrouvent en Slovaquie avec les Alains qui traverseront le Rhin et la Gaule provoquant un vent de panique chez les Wisigoths qui mal informés par les Alains se précipitent sur Rome pour piller la ville avant que les vandales ne le fassent alors que pas du tout en piétinant au passage les potagers des barbares locaux qui vont se fâcher et aussi se mettre également à dos les Romains qui les avaient autorisés à séjourner tranquillement sur son Empire au côté des autres…. vont en 451arriver et entrer en gaule avec plusieurs centaines de milliers de barbares. C’est la débandade, le plus grand capharnaüm de l’histoire qui s’achèvera aux champs catalauniques dans la plus totale confusion.
 
Le combat débutera en début d’après-midi pour ne finir que tard dans la nuit. Les pertes sont parait-il très élevées des deux côtés.
Mais tous craignent que la défaite d’Attila ne leur soit défavorable. Ainsi, une déroute des Huns renforcerait l’armée des autres (les Romains). L’empire Romain ne pouvant contrôler toutes ses terres sans alliés, il est préférable que les Huns restent le problème majeur afin que chaque allié se garde une place au sein du puissant Empire Romain. Les Wisigoths vont laisser un passage aux Huns pour qu’ils puissent s’échapper, les autres alliés vont ensuite se disperser à leur tour.
Et la bataille des Champs Catalauniques va devenir le mythe de la victoire contre les Huns, avec toutes les altérations historiques qui forgent un mythe. 
 
J’espère ne pas avoir oublié un seul massacre et avoir été à la hauteur du plus grand massacre de l’histoire.
 
Gasty
 
 (*1) Source Atlas de l’histoire de France aux éditions de la librairie académique Perrin distribué par France loisirs 1996.
 

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