« Interstellar » de Christopher Nolan. Quel ennui

par fatizo
lundi 10 novembre 2014

 

L’histoire :

Dans un futur proche, l’humanité a revu ses priorités face au manque de nourriture et à l’extinction proche de toute vie sur terre. Cooper (Matthew McConaughey), un ancien astronaute devenu fermier, élève son fils Tom et sa fille Murphy avec l’aide de son beau-père, suite à la mort de son épouse. Après quelques événements étranges Cooper se retrouve dans une base secrète de la NASA. On lui propose de faire partie de la mission spatiale de la dernière chance,pour découvrir de nouvelles planètes habitables et sauver l’humanité….

La première partie est plutôt réussie, celle qui se déroule sur terre, ou l’on nous explique quelles sont devenues les priorités d’un monde au bord du gouffre. Dans ce futur proche on se contente de survivre, la science et le savoir sont devenus des ennemis. On va même jusqu’à enseigner aux enfants les théories les plus folles…

Mais à partir du moment ou la fusée décolle………… le film sombre avec ses dialogues scientifiques assommants sur les trous noirs ou la relativité gravitationnelle. Ajoutons à cela une musique omniprésente et assourdissante qui vous fait regretter de ne pas avoir sous la main une télécommande pour baisser le son.

Et puis il y a la longueur, 2 heures 50. C’est au moins une heure de trop. Je ne sais pas combien de fois j’ai regardé ma montre en visionnant ce film. C’était interminable.

La plus grande partie des personnages ne sont guère passionnants. Même le héros principal, Cooper, incarné par Matthew McConaughey, manque de charisme.

Seule sa fille Murphy, parvient à nous émouvoir, que ce soit à l’age de 10 ans, sous les traits de Mackenzie Foy, ou à l’age adulte, lorsqu’elle est incarnée par Jessica Chastain. A noter également la performante de Michael Caine dans le rôle du Pr Brand.

Après un début réussi, on pouvait espérer que la fin le serait également, eh bien c’est raté là aussi. Malgré une dernière demi-heure qui tente de remettre en place la raison, la science et l’amour comme valeurs suprêmes de l’humanité, on s’égare une dernière fois dans un méli-mélo dont on ne sait quoi penser.

On retiendra toutefois l’émouvante réflexion sur la transmission et l’amour filial. Mais pour ce qui est de la temporalité, pas besoin d’aller dans l’espace pour s’en rendre compte.

Il suffit pour s’en faire une idée bien concrète de visionner un film. Et lorsqu’on reste 2 heures 50 dans une salle en ayant le sentiment d’y avoir passé la journée, on se dit que plutôt que de voyager dans l’espace, il serait parfois bien plus utile de voyager dans le temps afin de pouvoir supprimer nos mauvais choix cinématographiques.


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