« J’ai couru comme dans un rêve » avec Les Sans Cou au TGP

par Theothea.com
jeudi 25 avril 2013

Faudrait-il exposer les « Sans Cou » à la guillotine de la critique pendant que d’autres compagnies feraient, eux, les quatre cents coups en toute impunité ?

Et d’ailleurs à quoi servirait de partir à point vers un tel objectif éditorial, puisqu’il ne sert à rien de courir, a fortiori, si ce devait être comme dans un rêve fou !

J’AI COURU COMME DANS UN RÊVE
photo © Anne Nordmann

Bref, ces prémisses étant posées, voilà déjà le meneur de jeu, Romain Cottard, disponible pour écouter, avant même que la représentation ne commence, tous les désidératas des spectateurs, y compris sur le nombre de chaises à ajouter devant le premier rang, tant la jauge de la salle Jean-Marie Serreau du TGP semble sujette à implosion, en raison de tant d’affinités réciproques !

Voilà maintenant, tout est prêt pour le décompte des cent cinquante minutes nécessaires à la réalisation d’Igor Mendjiski, afin d’effectuer ce voyage aller… sans retour possible vers le lieu d'origine.

Ainsi donc, le temps d’une vie, plus ou moins courte selon l’importance de la tumeur décelée juste avant la paternité annoncée de manière concomitante, Martin va faire l’âne blessé au plus profond de lui-même, face à tant d’injustices et alors que toute la sollicitude familiale, agrandie aux proches, va se manifester, non en compassion si mauvaise conseillère, mais en stimuli destinés à lutter pour chaque instant de vie à extirper au fatum.

Passant délibérément du « hic & nunc » à la béatitude d’un au-delà sans frontières sous l’égide d’un régisseur, grand ordonnateur des rôles et des fonctions à remplir pour assurer la survie de tout un chacun, Martin (Paul Jeanson) fera alors signe à tous ses aficionados que la partie est sur le point d’être gagnée, puisqu’il suffit d’en imaginer le sens à hauteur de ses espoirs et de son ambition.

Pas de quoi donc tordre le cou à ceux qui ont le cran d’exposer le leur sur le billot de la controverse existentielle, en quête d’un spectacle vivant jusque dans les moindres retranchements et surtout lorsqu’il s’agit d’une création collective… porteuse d’histoire tellement humaine !

photo © Anne Nordmann

J'AI COURU COMME DANS UN RÊVE - ***. Theothea.com - de Compagnie Les Sans Cou - mise en scène Igor Mendjiski - avec ÉLÉONORE JONCQUEZ OU CAMILLE COTTIN, ESTHER VAN DEN DRIESSCHE, CLÉMENT AUBERT, ROMAIN COTTARD, PAUL JEANSON, ARNAUD PFEIFFER & FRÉDÉRIC VAN DEN DRIESSCHE - Théâtre Gérard Philipe

 


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