La langue française de blog en blogue 1
par Dictho
jeudi 25 août 2016
De manière trop isolée, certains blogs permettent une réflexion sur les usages et les évolutions de la langue française.
Poursuivant son relevé de cocasseries médiatiques, Bruno Dewaele revient sur les accords avec la moitié, le tiers, le quart. Il estime qu'évoquer des problèmes mentaux ne peut être mis en relation qu'avec la psychiatrie. Il s'étonne de lésions médicales pour une IRM et rappelle qu'il ne faut pas confondre les enfants de l'amour et les léopards de l'Amour.
http://alafortunedumot.blogs.lavoixdunord.fr/
Jacques Lafontaine explique que le nom banlieue peut être écrit au pluriel et que ce pluriel est obligatoire pour entre autres. Il recommande d'écrire réussir grâce à et non pas réussir à cause de (je pense qu'un perdant choisirait cependant la seconde formulation). Il précise que le verbe tomber (tomber enceinte ne pouvant pas être remplacé par devenir enceinte) n'admet plus que l'auxiliaire être (ce qui est cependant loin d'être généralisé à l'oral tant au Québec qu'en France) et donne un exemple de l'utilisation des deux auxiliaires pour les verbes qui l'admettent. Il montre le curieux cheminement du mot saynète.
http://www.journaldemontreal.com/blogues/jacques-lafontaine
Benoît Melançon met en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés, soigne des phrases malades et déniche des zeugmes. Il démontre que la littérature peut faciliter l'usage d'un moteur de recherche et explique l'influence des singes de l'Olympe. Entre des rubriques d'autopromotion (justifiée) s'insèrent des présentations personnalisées d'ouvrages.
http://oreilletendue.com/
Les correcteurs du Monde passent d'une faute visible dans de nombreux magasins à un rappel de la frilosité de l'Académie française pour la féminisation (et son inverse) des noms de métiers puis refusent de décerner le grade d'écrivain à un auteur de romans de gare. Ils soulignent aussi les dérives de la communication : le coup d'État en Turquie (pourquoi ne mettent-ils pas d'accent sur les majuscules et ne corrigent-ils pas leurs fautes ?), un homme politique qui s'est dit sevré des polémiques et l'interprétation du nom d'un mouvement politique. Ils manifestent leur tolérance quant à l'usage de l'indicatif ou du subjonctif et critiquent l'hypocrisie de la minute de silence.
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/
Michel Francard, parti à la découverte de la francophonie, nous met en garde contre l'apollo en Afrique de l'Ouest, de ne pas se faire fanafouder à Madagascar et de ne pas oublier le ziboulateur en Afrique francophone. Il nous invite à drivailler dans les Antilles françaises. Il nous apprend qu'un magazine camerounais affirme que personne ne résiste au makalapati et qu'un bagayou est indispensable pour cacher son bagayou.
http://www.lesoir.be/109699/debats/chroniques/vous-avez-ces-mots