« La Môme », un pur bonheur !

par aixetterra...
mardi 30 janvier 2007

Le 26 janvier de l’an de grâce 2007, il est 2H30 du matin, mon amie et moi sortons du cinéma, le Cézanne à Aix-en-Provence, où nous avons été conviés à assister à l’avant-première du film « La Môme », dont la sortie officielle est fixée au 14 Février prochain...

A l’heure qu’il est, je devrais normalement être plus enclin à regagner le lit que le clavier de mon ordinateur, pourtant, fait rarissime, après les deux heures et vingt minutes d’intense émotion que nous venons de vivre, je ne peux contenir le désir de partager, séance tenante, le flot extraordinaire de sentiments suscités par ce pur chef-d’œuvre, ce joyau signé Olivier Dahan.

Retenez bien ce nom car, à cette occasion, il ne manquera pas - je vous en fiche mon billet - de passer à la postérité, pour être gravé aux côtés du nom de celle qu’il honore ici.
Je ne divulguerai rien qui puisse venir contrarier, ni la magie, ni la surprise du spectacle mais je ne résiste pas à vous inviter à vous précipiter pour aller voir ce joyau dès sa sortie, en prenant soin de vous munir d’un grand mouchoir, sans quoi votre liquette n’en ressortira pas indemne...

En effet, il n’est pas une once de cette production qui ne soit épargnée par le génie.

En immense réalisateur, Olivier Dahan réussit-là une prouesse digne des plus grands. Passées les premières minutes qu’il met à profit pour éteindre sournoisement toutes velléités et mieux accaparer l’audience, il monte peu à peu en puissance et "scotche" littéralement son client au fauteuil dès la première grande scène. A partir de ce moment, inutile de tenter de résister. Il nous transporte et nous ballotte magistralement, dans le temps et dans l’espace, pour ne nous relâcher que 140 minutes plus tard, complètement sonnés et habités par ce qu’on vient de voir et ce qu’on vient d’entendre. Ce film, sans jamais rien abandonner aux clichés, surprend par sa construction, émeut par sa supposée simplicité - qui n’est en réalité rien d’autre qu’un talent hors norme - et désoriente par la vérité du jeu de ses acteurs.

Epoustouflante, divine et, surtout, "bluffante" interprète que Marion Cotillard dans le rôle d’Edith Piaf. Un second rôle sur mesure a été très intelligemment confié à Sylvie Testud. Jean-Pierre Martins, Catherine Allégret, Gérard Depardieu, Clotilde Courau, Pascal Gréggory, Emmanuelle Seigner, Jean-Paul Rouve et Marc Barbe viennent compléter ce merveilleux casting.

Un travail technique remarquable à tout point de vue et un bravo tout particulier aux maquilleurs qui frisent ici le phénoménal !

Bon sang ne saurait mentir, ainsi, fait exceptionnel pour une production française, « La Môme » a-t-il été retenu pour l’ouverture du prochain Festival du film de Berlin, du 8 au 18 février prochains.

Gageons que cette œuvre restera très longtemps à l’affiche et battra des records au box-office. Il est aussi inconcevable qu’il ne se fasse pas très sérieusement remarquer du côté des césars et autres grammy awards.

C’est tant mieux pour le cinéma français en général, ce n’est que justice pour ce panel de talents fabuleux et c’est tant pis pour les financiers qui n’y ont pas cru...

Merci infiniment à toute l’équipe du film et merci à Olivier Dahan pour sa disponibilité.


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