Le Doudouk, L’âme du peuple Arménien

par Levon Minassian
vendredi 16 octobre 2009

Le doudouk, hautbois arménien, est un instrument à vent à anche double, au timbre chaud et doux, légèrement nasal. Il appartient à la famille des aérophones qui comprend également le balaban, joué en Azerbaïdjan et en Iran, le duduki, très répandu en Géorgie et le nay turc. Le bois tendre de l’abricotier offre le matériau idéal pour creuser le corps de l’instrument. L’anche, appelée ghamish ou yegheg, est faite d’une plante locale qui pousse sur les rives de l’Arax.
 
www.myspace.com/doudoukbylevon

L’origine de la musique pour doudouk remonte à l’époque du roi arménien Tigran le Grand (95-55 av. J.-C.). Le doudouk accompagne les chants et danses traditionnels des différentes régions de l’Arménie. Il est aussi l’instrument privilégié de diverses réunions telles que les mariages et les funérailles. Bien que certains instrumentistes soient célèbres comme solistes, notamment Djivan Gasparian et Levon Minassian, le doudouk est généralement joué par deux musiciens. L’un d’eux crée le fond musical en tenant un bourdon continu grâce à une technique de respiration circulaire, tandis que l’autre développe des mélodies et improvisations complexes.

Il y a quatre grands types de doudouk qui varient en longueur de 28 à 40 cm. Cette variété permet de créer des atmosphères différentes selon le contenu du morceau et le contexte dans lequel il est joué. Le doudouk de 40 cm de long, par exemple, est considéré comme idéal pour les chansons d’amour, alors que le plus petit accompagne généralement les danses. Aujourd’hui encore, des facteurs de doudouk créent et expérimentent différents types de doudouk. Pour beaucoup d’Arméniens, c’est l’instrument qui exprime avec le plus d’éloquence la chaleur, la joie et l’histoire de leur communauté.

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